Education - Le niveau des élèves régresse


La désaffection des élèves pour les études scientifiques préoccupe des enseignants. La performance des étudiants ne cesse de régresser. « Je ne sais pas si c’est la longue suspension des cours qui a eu des impacts sur la concentration et le niveau des élèves, mais les notes des candidats au baccalauréat, à l’épreuve de mathématiques, ont été médiocres, surtout pour les séries A. Elles ont été très mauvaises en comparaison à celles de la session précédente », regrette un correcteur de l’épreuve mathématiques, ce weekend. Vololoniaina Rasoloarimanana, professeure des sciences physique et chimique, souligne que « cela fait cinq ou six ans que le niveau des candidats est en chute libre. Cette spirale ne s'arrête pas ». Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette baisse du niveau en mathématiques et en physique-chimie, notamment. « La méthode actuelle d’apprentissage en accéléré ne permet pas aux élèves de capter », indique Vololoniaina Rasoloarimanana. Faible performance D’autres professeurs dénoncent la baisse générale du niveau scolaire. Le développement de la technologie ne serait pas, totalement, bénéfique. « Il ne permet pas à nos enfants de développer un esprit scientifique, amoureux de la recherche. Prenons en exemple l’autorisation de la calculatrice au baccalauréat. Les candidats ne se préoccupent pas à faire des calculs », indique Mbola Rakotovao, enseignant en mathématiques. La perte de la notion de logique affecterait, également, les jeunes. La faible performance en mathématiques, en physique-chimie ou en sciences de la vie et de la terre serait évitable. Dans certains établissements, selon les partenaires du programme de soutien à l’enseignement scientifique à Madagascar (Educmad), la performance scientifique des élèves serait élevée. Ils utilisent la médiathèque de l’Educmad qui propose diverses activités permettant aux élèves d’aimer et de maîtriser ces matières. « Le taux de réussite au baccalauréat est plus élevé dans nos établissements partenaires, par rapport, aux établissements qui n’utilisent pas cette médiathèque », affirme Olivier Ralaiharivonison, directeur délégué de l'association ACCESSMAD. L’accès à ce programme reste limité. Pour le moment, cent-deux établissements dans quatorze régions travaillent avec l’ACCESSMAD.
Plus récente Plus ancienne