Malaimbady - Cinq otages libérés contre deux millions d’ariary


Deux femmes et trois enfants ont été enlevés par des dahalo armés jeudi dans le fokontany de Mahasoa Pomay-Malaimbandy, puis libérés contre deux millions d’ariary. Racket sans cesse. Un récent enlèvement contre rançon vient d’être signalé jeudi à 5h du matin, à Ankotrakotra, fokontany de Mahasoa Pomay, commune rurale de Malaimbandy. Pour la énième fois, des dahalo ont saisi deux femmes et trois enfants de moins de dix ans au village pour les monnayer à deux millions d’ariary. Tout a commencé par un vol de dix bœufs appartenant aux habitants. Une bande de seize individus munis de six fusils de chasse de gros calibre en est l’auteur, selon les premiers éléments de l’enquête. Insatisfaite des butins, elle a amené avec elle cinq otages dont trois mineurs. D’emblée, ces malfrats ont intimidé le fokonolona par des coups de feu et lui ont menacé de mort si on tentait le moindre geste. Puis, ils ont emporté ce qu’ils ciblaient. Personne, d’après les témoignages obtenus à propos des circonstances de l’assaut, n’a osé résister. Ces bandits agissant à visage découvert sont alors repartis avec les otages et les zébus. L’alerte a vite été transmise à la brigade de Mahabo. Des éléments du groupement de la gendarmerie à Morondava ont renforcé les rangs pour mener une intervention rapide sur les lieux. Quelques hommes du village se sont également mis avec eux à la poursuite des brigands. D’autres gendarmes ont été déployés dans d’autres hameaux contigus pour intercepter leur passage. « Malheureusement, ces dahalo ont à chaque village un complice qui leur a communiqué notre tactique de bouclage. Ils n’ont cessé de téléphoner à la famille des otages pour nous refouler, autrement, ils les exécutent », a relaté un officier supérieur au groupement de Menabe. Mis à l’écart Jeudi toute la journée a été agitée. La gendarmerie n’a pourtant pas lâché prise. La course-poursuite durant laquelle deux bœufs ont pu être récupérés a failli virer à une violente embuscade. Les deux femmes ont su profiter de cette occasion pour se dépêtrer. Elles s’en sont sorties saines et sauves, d’après les explications reçues. Il restait alors les trois gosses sur lesquels les dahalo ont eu l’idée de demander de rançon. « Une série de pourparlers a été effectuée, nous mettant à l’écart. Au dernier moment, les parents de ces enfants nous en ont suppliés qu’on leur laisse régler la libération des otages eux-mêmes », a précisé un élément de la gendarmerie sur place. Le trio a finalement pu retrouver les siens après versement de deux millions d’ariary dans la soirée.
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