Cancer du sang - Un homme sauvé de la leucémie


Le traitement de la leucémie myéloïde chronique (LMC) existe et reste gratuit à Madagascar. Un patient témoigne de son rétablissement. John (nom d’emprunt), un père de famille de 41 ans, est atteint du cancer du sang appelé Leucémie myéloïde chronique ou LMC. Extérieu­rement, il ne présente aucun symptôme de cette maladie, et semble même être une personne bien saine, quand on l’a croisée à l’hôtel de  ville à Analakely, samedi, dans le cadre d’une journée d’information et de sensibilisation de la LMC. John est sous traitement d’un médicament qui assure presque la guérison des personnes atteintes de la LMC, depuis 5 ans. Ce qui explique sa bonne mine. Porter ce cancer du sang était, autrefois, un calvaire pour John. « J’ai perdu 20 kilos, en 2 mois, au début de la maladie. Je pesais 90 kilos et deux mois plus tard, ce poids a chuté à 70 kilos. On m’a donné des traitements de diabète. Malgré cela, mon poids a continué à baisser, arrivant jusqu’à 65 kilos. En même temps, l’autre partie de mon ventre a gonflé et j’étais de plus en plus fatigué. J’étais même obligé d’interrompre mon travail, car je n’avais plus la force de le faire », raconte ce père de trois enfants. Après un bilan bien approfondi, on a constaté que ses globules blancs ont été en surnombre. C’est là qu’il a été diagnostiqué victime d’une LMC. Appren­dre cette maladie a été un choc pour John. « Je me préparais à mourir. Le plus difficile a été de penser à ma petite famille. À l’époque, je me disais, qui va s’occuper d’eux quand je ne serais plus là  », se souvient-t-il. Choc La LMC s’explique par une anomalie génétique. Ses causes sont peu connues. À Madagascar, « The Max Foundation », via l’Association Fanomezana LMC, soutient les malades de la LMC, en leur offrant gratuitement le médicament qui permet aux LMC de vivre normalement. Pour le moment, cette association ne regroupe que 40 malades, alors que les victimes de la LMC sont estimées à 400 voire  500 personnes dans tout Mada­gascar. Le Dr Tovo Harivony, chef de service de l’oncologie au centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA), rapporte quatre à cinq cas suspects par mois. Eric Ratsi­mandresy, président de l’association, appelle tous ceux qui sont atteints de la LMC à rejoindre l’association. Les frais du diagnostic sont toutefois très lourds pour les mala­des et leur famille, il coûte 2 380 000 ariary (700 euro) et devient un obstacle pour certaines personnes. Miangaly Ralitera
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