Affaire Soamahamanina -Le sort des prévenus connu vendredi


C'était, hier, le rendez-vous donné par le juge, aux cinq prévenus dans l'affaire de la contestation d'une exploitation minière dans la commune rurale de Soamahamanina. À vendredi. C'est le rendez-vous donné par le juge, aux cinq prévenus dans l'affaire de la contestation d'une exploitation minière dans la commune rurale de Soa­mahamanina. À l'issue d'un procès qui a duré près de 2 heures, les accusés se sont vus refuser leur demande de liberté provisoire et attendront donc, en prison le jour prévu par le tribunal pour trancher sur leur sort. « Le verdict sera connu, vendredi », a simplement déclaré le magistrat en charge de l'affaire pour expliquer son refus d'accorder une liberté provisoire aux cinq personnes jugées au tribunal d'Anosy, hier. Après plus d'un mois de détention provisoire à, Antanimora, le procès des prévenus dans l'affaire Soamahamanina s'est, finalement, tenu, hier. Une décision qui, à encore croire les affirmations de couloir, hier, se serait décidé « prestement ». « Nous n'avons ni volé, ni assassiné personne. Nous avons simplement protégé la terre de nos ancêtres », est une phrase revenue fréquement dans la défense des accusés. À cela s'ajoute que les manifestations ont été « spontanées », et qu'il n'y a pas eu de meneurs. Présumés être les chefs de file des contestations villageoises, le ministère public a insisté sur cinq chefs d'inculpation dont, l'inciation à une manifestation sans autorisation. Incitation D'après ce qui a été entendu, hier, par ailleurs, les accusés sont, en fait, au nombre de six. Suite à une manifestation soldée par une altercation brutale entre les villageois et les forces de l'ordre, le 29 septembre, à Soamahamanina, « quatre », personnes ont été appréhendées. À la suite de leur audition, au parquet d'Anosy, le 3 octobre, trois d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt tandis que l'un a bénéficié d'une liberté provisoire. Ce dernier était absent durant le procès d'hier. « Il a été victime de violence lors de son interpellation. Cela fait plus d'un mois qu'il ne peut plus se tenir debout, ni marcher sans aide et est obligé de garder le lit. C'est pour cela qu'il est absent, aujourd'hui », expliquent les quelques villageois présents lors du procès d'hier. Certaines sources estiment que cet état de santé dégradé pourrait expliquer, en partie, la décision du juge de prononcer une liberté provisoire à l'endroit de cet individu, alors que, ses co-accusés ont tous été placés en détention provisoire. Quoi qu'il en soit, sauf revirement, les six prévenus devront être fixés sur leur sort, demain. Gary Fabrice Ranaivoson
Plus récente Plus ancienne