Industrie pharmaceutique - Pharmalagasy une solution à la cherté des médicaments


Le projet de construction d’une usine pharmaceutique se concrétise. La Pharmalagasy commence à produire des médicaments. L’usine pharmaceutique Pharmalagasy voit le jour à Tanjombato. Elle sera la solution à la cherté des médicaments. « Les médicaments sont moins chers et abordables, lorsqu’ils sont produits, localement. Nous disposons déjà de toutes les matières premières dont nous avons besoin pour les fabrications. Ces matières premières sont, jusqu’ici, exportées, et ce sont les produits finis que nous importons et consommons », explique le chef d’Etat, Andry Rajoeliana, lors de l’inauguration de cette industrie pharmaceutique à Tanjombato, hier. Madagascar importe jusqu’à 80% des médicaments dont il a besoin pour la continuité des services essentiels de la santé, selon la professeure Charlotte Faty Ndiyae, représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des médicaments qui sont achetés à prix élevés. Par exemple, une boîte de médicament pour le traitement d’une maladie neurodégénérative, vendue à 3 euro (13 500 ariary) en France, est achetée cinq fois plus cher dans nos pharmacies, soit plus de 60 000 ariary. Un spécialiste de la santé en Afrique, du centre pour le développement mondial, a déclaré à la BBC, en juin 2019, que des médicaments génériques comme le paracétamol, vendus dans certains pays d’Afrique, peuvent coûter jusqu’à trente fois plus cher qu’au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Pour expliquer cette différence de prix, un pharmacien évoque le taux de change de notre devise et le coût de transport des médicaments. Traitements Le chef d’Etat veut y remédier, avec la Pharmalagasy. « En trois ans, nous allons produire treize médicaments, des médicaments génériques. La Pharmalagasy va produire, principalement, les médicaments très utilisés dans les centres de santé de base (CSB) et dans les hôpitaux », enchaine-t-il dans son allocution. Les traitements des toux, d’hypertension artérielle, des maux de ventre, des antibiotiques et des vitamines, figurent dans la liste des produits qui seront fabriqués par cette industrie. « Nous allons approfondir avec le centre national d’application des recherches pharmaceutiques (Crnap), les maladies qui peuvent être soignées avec l’Artemesia annua. Nous savons déjà qu’on peut traiter le paludisme avec cette plante. Nous l’utilisons aussi pour la prévention et le traitement de la Covid-19. Mais on pourrait l’utiliser dans le traitement du diabète, de la tension artérielle », indique Tiana Pierre Andriambololona Raoelina, directeur général de la Pharmalagasy. Cette industrie pharmaceutique se spécialise dans la fabrication de gélule. L’OMS n’a pas manqué de faire des éloges au chef de l’Etat, pour la promotion de l’industrie pharmaceutique. « Félicitations pour cette dynamique de renouveau que vous mettez en place, dans le secteur de production pharmaceutique locale qui a été pendant longtemps délaissé au détriment de l’importation de médicaments ». Des laboratoires pharmaceutiques fermés L’espoir de la promotion de l’industrie pharmaceutique renaît avec la construction de la Pharmalagasy. La plupart des laboratoires pharmaceutiques qui existaient à Madagascar, vers les années 80 ont cessé leurs activités. Il s’agit, notamment, de l’Orinasa famokarana fanafody (OFAFA), le laboratoire pharmaceutique Rathera ou encore le Farmad. De nombreuses personnes réclament leur réouverture, en ce temps d’épidémie. Ces derniers temps, nous avons connu l’émergence des laboratoires qui élaborent des produits à base de plantes à savoir l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA) ou encore l’Homéopharma.
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