Agriculture - Le riz hybride adoubé


Les actions pour atteindre l’autosuffisance alimentaire se multiplient et gagnent du terrain. Hier, le ministère de l’Agriculture et de l’élevage a conclu une Convention avec le Groupe de la Société trading océan indien, Stoi, pour essaimer le riz hybride. Une concrétisation du partenariat public-privé. Hier, a été signé le projet intitulé « Promotion de la production rizicole sur le territoire national pour la sécurité et l’autosuffisance alimentaire et un développement économique » entre le Groupe Stoi et le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Représentés respectivement par Tovonanahary Rabetsitonta, PDG, de la Stoi et le ministre Harifid y Ramilison au nom du gouvernement. « Nous sommes prêts à épauler le président de la république Andry Rajoelina dans son objectif de parvenir à l’autosuffisance alimentaire. Nous proposons la vulgarisation du riz hybride qui peut atteindre un rendement de huit tonnes à l’hectare et même plus. Par cette méthode, nous allons augmenter les revenus des paysans et faire progresser notre Produit intérieur brut, PIB » soutient Tovonanahary Rabetsitonta, statisticien et économiste de très haut niveau, ancien ministre. C’est dire qu’il sait de quoi il parle. « Stoi ne va pas s’approprier les rizières des producteurs. Cette société privée va les accompagner par l’octroi des semences appropriées, des engrais organiques et des intrants pour atteindre l’objectif qui est de produire plus » rassure Harifidy Ramilison dans un appel à l’adhésion à cette démarche. « Il ne s’agit pas d’un simple partenariat contractuel avec les paysans. Mais une collaboration régie par la loi de l’agrégation agricole qui vient d’être adoptée par les deux Chambres du Parlement. Nous allons tenir nos engagemen ts » précise Tovonanahary Rabetsitonta pour dissiper les doutes pouvant subsister. D’une durée de cinq ans, cette alliance pour la nature s’installera dans seize régions. Sava, Itasy, Alaotra-Mangoro, Menabe, Melaky, Bongolava, Atsinanana, Amoron’i Mania, Diana, Matsiatra Ambony, An al am ang a, Be tsibok a, Vakinankaratra, Ihorombe, Fitovinany et Boeny. 150 000 exploitants rizicoles seront des bénéficiaires directs. « Les tests d’essais entamés depuis 2017 ont été concluants. Sur des superficies toujours plus étendues. Pour éviter le syndrome de l’échantillonnage. La meilleure performance a été réalisée par un agriculteur d’Andapa avec douze tonnes à l’hectare. Nous avons des semences pour les types de climats et d’altitude, avec un calendrier cultural différencié » souligne le PDG de Stoi qui travaille avec l a FOFIFA, Africa Rice et Yuan’s Madagascar pour avoir les meilleures variétés adaptées aux exigences du milieu auquel elles vont évoluer. Au regard de ce contrat, la Stoi « s’engage à mobiliser les intrants à titre d’avance sur la production pour démarrer la première campagne, soit 250 tonnes de semences améliorées et adaptées, fertilisants, produits phytosanitaires des partenaires-paysans, Papay, agrégés, d’encadrer et accompagner techniquement ces derniers, puis à acheter 80% des récoltes au prix du marché aux producteurs ». Que demander de plus ?  
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