Football - Mondial 2022 : Une défaite qui gâche la fête


Pour son premier match dans le stade Barea flambant neuf, la sélection malgache a perdu. Défaite amère 0-1 face à l’équipe nationale béninoise, sur un but de Mounié en première période. De l’aigre- « d’août » en plein mois de sep­tembre. Autant, on se réjouit de posséder désormais un magnifique stade. Autant, on se désole après la défaite des Barea devant les Écureuils (0-1). L’ambiance était au beau fixe avant le coup d’envoi. L’atmosphère était affligeante après le coup de sifflet final. On est passé de la joie à la tristesse en l’espace de 90 minutes. Pour son premier match dans l’enceinte flambant neuf de Mahama­sina, la sélection malgache a perdu. Pour sa première apparition dans le costume de sélectionneur, Éric Rabesan­dratana a perdu. Pour l’entame des éliminatoires du Mondial 2022, Madagascar a perdu. Ce revers laisse un (arrière) goût amer à cette journée du 2 septembre. Peu importe la perspective par laquelle on l’aborde. Les défenseurs malgaches regretteront longtemps ce duel loupé dans les airs face à Mouné (23e ). L’atta­quant béninois s’est élevé plus haut que tout le monde dans la surface de réparation, pour marquer de la tête. Et que dire de la réaction de Melvin ou plutôt de son absence de réaction ? Le portier des Barea est resté figé. Les Écureuils ont joué sans complexe et calmement. Et ils ont trouvé le chemin des filets sur leur premier tir cadré. En parlant de frappe cadrée, la première des Barea n’est arrivée qu’en seconde période. Débordements Les noms qui sont revenus le plus souvent dans les bouches des commentateurs de la TVM sont Métanire et Lapoussin. Les deux ont multiplié les débordements et dédoublements, puis ont cherché Hakim Abdallah dans l’axe. Seul en pointe, trop seul, il n’a jamais pu faire la différence. Des attaques sur les côtés, des centres ou des passes longues, encore et encore. Voilà le style de jeu qui s’impose quand une équipe n’a pas de n°10. Sur les cinq milieux de terrain aligné, aucun n’avait le profil d’un vrai maestro pour diriger le jeu. D’où les enchaînements brouillons sur les rares fois où les Barea sont passés dans l’axe. D’où leur faillite à imprimer une animation offensive digne de ce nom. D’où cette absence de réussite qui se prolonge (ndlr : 0 but sur les trois derniers matches). Certains dénonceront aussi le manque de complicité, démontré par les approximations au niveau des passes et des combinaisons. Le temps de préparation trop court y est pour beaucoup. Les entrées de jeu de Ramalingom et de Carolus ont fait du bien. Sans pour autant permettre de renverser la situation. Madagascar s’est montré plus dangereux en fin de match, à l’image des nombreux coups de pied arrêté frappés. Sans pour autant égaliser. Et c’est ainsi que la Grande île perd devant le Bénin pour la troisième fois en trois confrontations.
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