Cybercriminalité - Liberté provisoire pour les journalistes


Les quatre personnes poursuivies pour diffusion de fausse nouvelle sur l’Armée ont obtenu la liberté provisoire. Ils comparaîtront le 16 septembre. Fin du calvaire. Visiblement soulagés, les journalistes et le directeur auprès de la Commune urbaine d’Antanananarivo sortent du portail du parquet du tribunal de première instance d’Antananarivo. Après plusieurs heures d’inquiétudes, Nadia Raonimanalina, Mahery Rabearivony, Patrick Andrianisa Angelo Ramihone et Arphine Helisoa ont pu rentrer auprès de leurs familles, hier soir.La liberté provisoire leur a été accordée. « Diffamation de l’Armée et de l’État sont les charges retenues contre eux selon l’article 20 de la loi sur la communication médiatisée. Ils ont pu rentrer chez eux. L’audience se tiendra le 16 septembre », annonce maître Elio Ratefima hefamijoro, avocat de la défense. Suite à des publications sur les réseaux sociaux concernant le survol d’un hélicoptère dans le stade de Mahamasina, le Chef d’État-major général de l’armée malagasy a porté plainte contre eux. Ainsi, ils ont été convoqués par la division de la cybercriminalité à Anosy. Mahery Rabearivony a été placé en garde vue durant le week-end. Nadia Raonimanalina a été entendue dimanche et la matinée du lundi. Droit de réponse Hier vers 10 heures 30, ils sortent des locaux de la brigade criminelle pour être déferrés au parquet du tribunal de première instance. Il s’en est suivi de longues attentes car les enquêtes n’ont commencé qu’à 15 heures et demi. L’audience a duré plus de trois heures et ne s’est terminée que vers la fin de la journée. « On se demande si ce sont de grands criminels pour que les enquêtes soient effectuées pendant le week-end et que nécessite une garde à vue», s’interroge Gérard Rakotonirina, président de l’Ordre des journalistes de Madagascar. Comme ce sont des journalistes, un droit de réponse ou un démenti aurait suffi continue-t-il. Depuis son entrée en vigueur, l’application de la loi sur la cybercriminalité a essentiellement concerné des publications sur les réseaux sociaux. On se souvient des déboires d’Ihary Rampanoelina, administrateur d’un groupe sur Facebook, du couple appréhendé à Toamasina pour avoir sali l’image de l’ancien président de la République et tant d’autres. D’après un spécialiste, il s’agit plutôt d’une affaire de diffamation. Pourtant, des réseaux d’arnaqueurs, de proxénètes et d’escrocs, cachés derrière de fausses identités infestent les réseaux sociaux. Toutefois, les auteurs continuent leurs basses besognes car les victimes ne connaissent pas les démarches à effectuer. Il fallait donc sévir pour que les réseaux sociaux ne soient pas un champ de propagation de fausses nouvelles et d’insultes. C’est ce que le ministère de Défense Nationale a voulu montrer en déposant une plainte. On attend le procès le 16 septembre mais avis déjà aux amateurs
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