Crises politiques - Le CFM impuissant face au sujet d’indemnisation


Les dossiers de demande de réparation et d’indemnisation des victimes des crises politiques allant de 2002 à 2009 demeurent des sujets délicats confiés au CFM. Faute de budget, l’Institution en charge de la réconciliation se voit impuissante. Les membres du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) procèdent au traitement des dossiers de demande de réparation en marge de la troisième Assemblée générale qui se tient à Ampefiloha depuis hier. Ils vont trancher sur les demandes reçues depuis la mise en place de l’Institution en charge de la réconciliation. Le président du CFM, Alphonse Maka a tenu à apporter de précision sur la décision à rendre. « Il s’agit plutôt de la décision sur la réparation qui n’a pas l’implication budgétaire afférente aux dossiers déposés depuis les crises de 2002 et de 2009 », explique-t-il. Les demandes d’avancement de grade sont prévues dans cette rubrique. La mission de cette Institution créée dans le cadre de l’application des Feuilles de route adoptée au lendemain de la crise de 2009 a été focalisée sur la mise en œuvre des points essentiels sur l’indemnisation des victimes aussi bien des opérateurs que ceux qui ont tout perdu dans les pillages et incendies, ceux qui ont perdu des proches pendant les émeutes ou sont morts en détention. Quelque mille trois cents demandes de réparation des préjudices causés durant les crises politiques successives sont entre les mains du CFM actuellement. Toutefois, la question de paiement n’a jamais été entamée. La somme estimée d’une centaine de milliards ariary n’affiche pas dans la loi des Finances rectificative. Quand est ce que les victimes des crises successives obtiendront leur part d’indemnisation ? En réponse à cette question, le CFM renvoie la balle à l’Exécutif sur la régularisation du cas des demandeurs. Alphonse Maka, d’expliquer « le budget d’indemnisation n’est pas encore affecté au CFM ». Selon le rapport établi durant l’année 2018, le montant total de l’indemnisation est estimé à soixante huit milliards ariary.
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