Vie d'entreprise - Les marques collectives à développer


Les produits malgaches peinent à être au standard requis à l’international. Regrouper les producteurs est proposé par une spécialiste en propriété intellectuelle. Aller à l’offensive. Utiliser la marque à des fins de communication et de marketing, mais à bon escient. C’est ce que propose Ryane Meralli, avocate à la cour, spécialiste en propriété intellectuelle. « Etre pertinent sur un marché concurrentiel se construit avec un nom qui est un élément clé, un des actifs principaux d’une entreprise. Un nom peut être magique. Développer les marques collectives s’avère être une alternative pour booster la valeur des produits malgaches », propose-t-elle. La communication coûte cher. Aussi, grouper les industriels pour construire une marque et un ou des produits derrière, sera-t-il efficace. « Ce développement de marque collective doit s’accompagner d’une valorisation des produits. Je prends le “ravimboafotsy” par exemple, qui ne doit pas rester au stade d’une simple tisane, pour se développer sur le marché local et pour percer celui de l’international. Valoriser surtout le côté des vertus de la tisane, pour que ce produit puisse se placer autrement sur le marché », explique encore Ryane Meralli. Qualité Le thé de Sahambavy, la Vanille de Madagascar, les poivres de Madagascar ou encore les Gambas de Madagascar se situent bien sur le marché international. « La marque Gambas de Madagascar est très connue, si je ne cite que le marché parisien. Ces crevettes se vendent sur l’une des importantes avenues, située entre le 16eme et le 18eme arrondissement de Paris. Celles-ci sont arrivées à se poser sur un marché de par son nom, sa marque », détaille encore la spécialiste. Les industriels, producteurs et fabricants sont ainsi incités à se regrouper et dénicher un marché porteur avec d’autres valeurs. « Il ne faut pas non plus travailler avec des produits très concurrentiels tels le chocolat ou encore le café. Je pense à des produits de terroir, propres à Madagascar comme les peaux de zébu, les gemmes, les plantes à valeur médicinale, le miel, le lait de coco ou encore le riz », ajoute-t-elle. La qualité, va de pair avec ce développement de marque collective. Monter en gamme avec le litchi bio et abandonner petit à petit les litchis soufrés, développer le « miel de Baobab de Madagascar » ont été soulevés. « Il ya une concordance entre la qualité, le sérieux et le succès pour gagner la fidélité des consommateurs. C’est impératif », rappelle encore l’interlocutrice. L’entreprise se doit de répondre aux exigences de la garantie derrière les marques, la satiété, les vitamines, les apports énergétiques, l’hygiène et autres. Les structures institutionnelles déjà en place dans le pays comme l’Office malgache de la propriété intellectuelle (OMAPI) ou encore le Bureau des normes de Madagascar (BNM), permettent de soutenir ces propositions. Une conférence sur la question sera donnée par Ryane Meralli, mercredi prochain à la Chambre de commerce international France Madagascar (CCIFM) à Ankorondrano.
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