Jirama - Le délestage risque de s’éterniser


Aucun ménage, aucun quartier n’échappe au délestage. Les coupures d’électricité frappent fort dans la capitale depuis quelques semaines et risquent de s’éterniser. Plus la facture est en hausse, plus le délestage perdure. Les coupures de courant, qui sévissent depuis quelques semaines, risquent de s’éterniser. Actuellement, plusieurs quartiers d’Antananarivo et ses périphéries sont privées d’électricité pendant plusieurs heures et à plusieurs reprises dans la journée. Ankorondrano, Anta­ni­mena, 67Ha, Ampitatafika, Ambohibao, Ivato, Ambohimangakely, Soanierana, Tanjombato, Ilafy, Sabotsy Namehana, aucun quartier n’est épargné par cette mesure qui pénalise l’économie. « Très tôt hier matin, la Jirama a encore fait des siennes. Nous étions privés d’électricité pendant plusieurs heures. C’est incroyable. Alors que nous avons déjà reçu notre dose quotidienne en fin de soirée », se désole un habitant de Mandrosoa Ivato. Le même cas est constaté dans d’autres quartiers. Sur les réseaux sociaux, la compagnie nationale d’eau et électricité est la cible de toutes attaques verbales. Les consommateurs sont restés sur leur faim. Les responsables de cette société productrice d’énergie avancent un problème technique comme étant à l’origine de ces coupures fréquentes de l’électricité. « Après les problèmes avec les fournisseurs de carburant, une panne technique est survenue sur l’une des turbines de la centrale d’Andekaleka », explique Feno Randria­narisoa, directeur de communication de la Jirama sur une chaîne de télévision privée. Vaines promesses Problèmes financiers, problème d’étiage, panne technique, vétusté des infrastructures, voilà les principaux motifs avancés par la Jirama depuis belle lurette pour justifier les coupures d’électricité. Face à cela, la facture ne cesse pourtantd’augmenter. Depuis juin, les abonnés ont subi une hausse par deux fois successives des tarifs d’électricité. Et la qualité de prestation de la société ne suit pas cette tendance. La société d’État bénéficie d’une pluie d’aides financières de la part du gouvernement. Pour cette année, une subvention à hauteur de 300 milliards ariary soit près de 100 millions de dollars est allouée à la Jirama et elle ne semble pas s’arrêter jusqu’à ce que  la société énergétique ait une situation financière saine. Malgré les promesses présidentielles de « mettre fin au délestage trois mois seulement après sa prise de fonction », le délestage continue encore de sévir dans plusieurs villes malgaches. Et le « gouvernement de combat » n’arrive pas à le mettre K.O ! Lova Rafidiarisoa
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