Vol de boeufs - Six mille zébus dérobés au mois de juillet


Dans tout Madagascar, six mille zébus ont été volés par les dahalo en juillet, selon la gendarmerie. Le feu vert au déploiement des renforts vient d’être annoncé. Chiffre alarmant. Sur le territoire national, le nombre de zébus emportés par les dahalo, en juillet, s’élève à six mille têtes. C’est ce qu’a révélé le directeur de la sécurité et des renseignements (DSR) de la gendarmerie, le colonel Ravoavy Zafisambatra, hier au Toby Ratsimandrava. 75% de ce bétail ont pu être récupérés et restitués à leurs propriétaires. Ces butins ont été répertoriés dans cent quatre vingt huit cas constatés seulement en un mois. Des poursuites ont été engagées à chaque vol de bœufs, et ont porté leurs fruits avec une centaine d’arrestations. Cent quarante cinq auteurs principaux ont alors été soumis à une enquête judiciaire avant d’être renvoyés devant la Justice, a précisé le colonel Ravoavy. Aucune statistique relative à leur détention préventive et libération provisoire n’a encore été disponible à la DSR hier. Feu vert De plus en plus mal, à part les incendies ou ruines totales de villages, des morts d’hommes suivent parfois les invasions par des troupes armées. Toujours au mois de juillet, cent trente personnes fusillées ou charcutées ont péri. On compte parmi elles des membres des malfaiteurs qui ont été soit lynchés à mort par le fokonolona, soit tués lors des accrochages. « Pour éviter le pire, la mobilisation des acteurs de la sécurité publique, comme les autorités administratives, s’avère impérative afin d’avorter toute tentative de vol au niveau local », a insisté le DSR. Le quartier général du commandement de la gendarmerie nationale a depuis cette semaine donné le feu vert au déploiement des renforts dans toutes les zones rouges en matière de vol de bœufs. Trois cent cinquante éléments ont été expédiés, et soixante autres viennent de décoller mercredi pour renforcer les rangs dans les régions. Ils sont chargés de neuf opérations anti-dahalo en cours, faisant usage d’hélicoptères militaires. Les voleurs deviennent maintenant preneurs d’otages et rançonneurs. Suivant les explications obtenues au niveau de l’État-major général de l’armée malgache (Emgam), le deuxième bataillon interarmes à Tsiroanomandidy sera un moyen pour réduire l’insécurité dans la partie ouest de la Grande-île. Cette nouvelle base sera bientôt opérationnelle.
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