Ministère des postes - Le syndicat des employés suspend la grève


Une accalmie. Après une rencontre avec des responsables à la présidence de la République, hier, le syndicat des employés de la Paositra Malagasy (PAOMA), a décidé de suspendre la grève qu’il mène depuis le début de la semaine. La principale revendication des grévistes de la poste est la démission de Andria­manohisoa Ramaherijaona, ministre des Postes, des télécommunications et du développement numérique. Le syndic a t des employés conteste « l’ingérence », de ministre de tutelle dans la gestion de la PAOMA. Selon une source avisée, « le projet de création d’une filiale de la poste dénommée Paositra Finance », serait la source du problème. Le Paositra Finance serait la continuité de la création du Paositra Money. Au final, le projet devra déboucher sur la création « d’une Banque postale ». La source ajoute, « seulement, une Banque doit être une société anonyme ». La crainte pour la sécurité de leur emploi aurait déclenché la grève des syndiqués de la poste. La source rassure, cependant, que la PAOMA gardera son statut actuel et que la société financière sera juste « une filiale ». Surfer sur la vague Il ne devrait donc, n’y avoir aucun risque sur la situation de salariés de la poste qui sont des fonctionnaires. Outre cette incompréhension sur le business plan de la Paositra Finance, un problème relationnel serait la cause des revendications syndicales. « Le caractère rigide et autoritaire », du ministre Ramaherijaona, serait incommodant. Les revendications des employés de la PAOMA placent, toutefois, les décideurs étatiques dans une position délicate. Face à la presse, hier, les syndiqués de la poste ont prévenu. Ils suspendent juste leur grève, mais maintiennent leur revendication, notamment sur le remplacement de leur ministre de tutelle. Céder à leur exigence serait, toutefois, ouvrir une brèche dans la gouvernance institutionnelle. Cela indiquerait que la moindre revendication syndicale ferait vaciller le gouvernement. Il se chuchote, par ailleurs, qu’en coulisses, la grève des employés de la poste serait attisée par une entreprise de télécommunication. Cette dernière serait, également, mécontente du « caractère et de la rigidité », du ministre Ramaherijaona. Le point de rupture aurait été les négociations sur la baisse du droit d’accise sur la communication téléphonique, entre autres. L’entre­prise de télécommunication souhaiterait avoir comme interlocuteur, « un ministre plus souple ». Elle surfe ainsi, sur la vague de la grève syndicale pour essayer de parvenir à ses fins.
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