Revendications des enseignants - Des propositions à soumettre avant minuit


Le Premier ministre a donné deux jours aux syndicats des enseignants et aux techniciens des trois ministères concernés pour proposer des solutions. Les membres du comité de suivi des revendications des enseignants ne sont sortis de leur réunion que vers 20 heures 30, hier. Le temps est compté pour eux. Ils doivent obligatoirement soumettre des solutions, ce jour. « C'est la directive du Premier ministre. Nous sommes contraints de trouver des solutions, même si nous devrions travailler nuit et jour ou terminer à minuit, demain (ndlr : ce jour). Les solutions seront présentées au conseil des minis­tres, mercredi », explique Arsène Ratolojanahary, président du syndicat des enseignants malgaches ou Sempama Nosy, hier. Ce comité a vu le jour, après la rencontre entre le chef du gouvernement Christian Ntsay, le ministre de l'Éducation nationale, Gatien Horace, les représentants du ministère de la Fonction publique et celui des Finances et du budget ainsi que huit représentants des syndicats des enseignants, au Palais de l'État à Mahazoarivo, hier matin. « Les propositions annoncées durant cette rencontre, à savoir le reclassement, ou l'inscription des indemnités à la loi de finances initiale 2019, nous ont été floues. Les syndicalistes les ont rejetées devant le Premier ministre car c'est une minorité d'enseignants qui les a décidées », enchaîne Arsène Ratolojanahary. Cinq indemnités Ce comité de suivi est composé des représentants des syndicats des enseignants des écoles publiques avec des techniciens du ministère de l'Éducation nationale, des Finances et du budget et de la Fonction publique. « Il a pour mission de trouver des solutions aux problèmes des enseignants des établissements scolaires publics », précise Luc Zico Ranadison, coordonnateur de la congrégation des enseignants. En plus des indemnités forfaitaires de résidence, d'enseignement, d'éloignement et risque, qu'ils ont annoncées depuis le début de leur grève, au mois de mai, ces enseignants veulent également, réclamer l'inscription d'indemnité forfaitaire de préparation et de correction, dans leur bon de caisse. Cette rencontre avec le chef du gouvernement est un tournant dans cette longue grève des enseignants. Ces syndicalistes, avec leur ministère de tutelle, ont déjà tenté des négociations avec le ministère des Finances et du budget, à travers la mise en place d'une cellule de crise, peu après la nomination du nouveau ministre de l'Education nationale, mais cela est voué à l'échec. La feuille de route de sortie de crise qu'ils attendaient n'a rien donné. Leurs revendications ne pouvaient pas être considérées. Le MFB a souligné l'indisponibilité de moyens. Cette fois-ci, les requêtes passeront dans une décision collégiale, au conseil des ministres, et le chef d'État, Hery Rajaonarimampianina, aura le dernier mot. Ces enseignants martèlent qu'ils ne reprendront leurs activités qu'une fois leurs requêtes satisfaites.  
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