Religion - Aid el-Fitr grandiose chez les musulmans


La fin du mois de ramadan a eu lieu le 2 mai. La célébration de l’Aïd el-Fitr a été spéciale, après deux années de confinement. AMBIANCE festive chez les musulmans. Des accolades dans les rues de 67 Ha, hier. Des feux d’artifice à la mosquée de 67 Ha Sud, dans la soirée du dimanche. Des milliers, voire des dizaines de milliers de fidèles, rassemblés en plein air, à Andohata­penaka, à Ivato, à Toamasina ou encore à Mahajanga, pour assister à la prière en début de matinée. De s repas festifs, chez plusieurs familles. C’est le premier Aïd, sans les restrictions sanitaires, dues à l’épidémie de coronavirus, ces deux dernières années. Les musulmans l’ont fêté en grande pompe. Des familles ont fait des dépenses énormes, pour célébrer cette rupture du jeûne du mois de ramadan. Les dépenses en vêtements, en nourriture et en décoration se factureraient à plus d’un million d’ariary, chez Ahmed Michaël, un musulman vivant dans les quartiers de 67 Ha. Lui, sa femme et leurs enfants s’habillent avec de nouveaux vêtements. Leur salon a été décoré, à cette occasion. Ils ont servi plusieurs sortes de beignets, de gâteaux et de rafraîchissements à leurs nombreux invités, qui venaient peu à peu, du matin jusqu’à la fin de l’après-midi. « Il n’y a que deux fêtes dans notre religion. Chaque famille fait son maximum pour rendre heureux ses membres, pendant ces fêtes. », livre Ahmed Michaël. Renforcer les liens familiaux Au moment où nous arrivons chez cette porte-parole de l’association des musulmans à Madagascar, ses premiers invités qui sont venus présenter leurs vœux de l’Aïd, composés majoritairement d’hommes, étaient sur le point de faire une prière. « C’est une prière pour demander à Allah des bénédictions à la famille hôte. On fait cette prière chez chaque famille qui nous accueille », précise Ahmed Michaël. Pour les musulmans, l’Aïd el-Fitr ne marque pas uniquement la fin du ramadan. Elle renforce encore plus les liens familiaux. Les musulmans représenteraient près de 30% de la population à Madagascar, selon les estimations. « La population musulmane est en progression. Les familles s’accroissent, mais il y a aussi la conversion à l’islam. », indique Issa Mahavory, musulman. Ahmed Michaël a précisé que dans l'Islam, comme dans les autres religions, chaque fidèle est tenu à faire le bien autour de lui. « Nous avons entendu des actes de banditisme, ici et là, mais leur religion n’a jamais été soulevée. S’il y a des musulmans qui font des choses illégales, ce n’est pas leur religion qu’on doit mettre en exergue, mais l’individu en soi », revendique-t-il.
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