Prévision - Le FMI revoit à la hausse le taux d’inflation


Le Fonds monétaire international, FMI, commence à redessiner le cadre de sa prochaine mission de revue de la Facilité élargie de crédit, FEC, du 18 au 30 mai. Il prévoit un taux d’inflation en glissement annuel de 8,8% pour Madagascar. TOUT sauf une surprise. Le Fonds monétaire international, FMI, vient de revoir à la hausse le taux d’inflation en glissement annuel pour Madagas­car. De 6,3 à 8,8%. Ce qui semble être plus conforme aux tendances haussières des prix de produits de première nécessité, observées ces derniers mois. Qui constituent la majorité du panier de la ménagère. À cause des perturbations constatées sur les transactions commerciales à l’échelle planétaire, consécutives aux mesures restrictives nées de la crise sanitaire. Accentuées, plus tard, par cette guerre qui s’enlise en Ukraine. Et qui pourraient empirer par d’autres facteurs comme les décisions des autorités indonésiennes de restreindre ses exportations d’huile alimentaire. La Banque mondiale, dans ses dernières notes prévisionnelles, n’a pas caché ses appréhensions sur ces envolées inflationnis­tes au détriment du pouvoir d’achat, partout dans le monde. Pour Madagascar, d’autres épreuves douloureuses sont attendues par les ménages. Les éventuelles conséquences de l a hausse des prix du carburant. Qui ne devrait, au plus tôt, n'être mise en appli­cation qu’au mois de juin. Et au plus tard, au mois d’août. Selon le calendrier convenu avec le FMI. Il existe, en tout et pour tout, douze engagements du gouvernement vis-à-vis du FMI, pour espérer obtenir le déblocage de la troisième tranche de la Facilité élargie de crédit, FEC, d’un montant total de 312 millions de dollars. Un mécanisme d’autorégulation de ces prix à la pompe serait mis en branle d’ici le mois de juin, selon les promesses gouvernementales auprès du FMI. Situation délicate Sur ce même registre mais dans un autre volet, il se peut que la majoration inconsidérée des prix de renouvellement de licence des activités pétrolières en amont et en aval, imposées par le ministère de l’Énergie et des hydrocarbures, soit de nature à envenimer une situation déjà délicate. « Exiger 750 000 dollars aux transporteurs de gaz, reviendrait à chiffonner tous les bénéfices qu’ils ont réalisés en trente ans », regrette un habitué du milieu. « La concurrence sur ce marché risque de disparaître », poursuit-il. En concluant: « Sur les 19 millions de dollars visés par l'État, dans ses manœuvres insidieuses, s’il arrive à engranger 6, ce serait déjà un exploit. Tout cela ne peut que perturber un marché pétrolier déjà instable par essence ». Le projet de loi de finances rectificative devrait recadrer les prévisions macro-économiques de Madagascar, chamboulées par des circonstances imprévisibles.
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