Agriculture durable - Les enjeux importants discutés dans une conférence


Des exportateurs et des promoteurs ont exposé leurs points de vue sur ce que devrait être l'agriculture durable à Madagascar. Des sites pilotes ont confirmé l’efficacité de leurs approches. Des discussions sérieuses. Le haricot vert coûte 8 000 ariary le kilo à Toamasina actuellement et pire encore à Sambava. C’est dû au fait que le produit est rare et n’est pas cultivé dans les régions. C’est entre autres les points soulevés lors de la conférence sur comment atteindre le développement abordable, inclusif et durable, organisée à l’espace Sunny Garden Ankorondrano la semaine dernière. C’était une conférence de haut niveau sur l’agriculture durable et le développement inclusif. Un événement entrant dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire des relations entre Madagascar et Japon. Des opérateurs économiques, des exportateurs, des ingénieurs agronomes, des techniciens et des fonctionnaires ont répondu à l’invitation de l’Agence de développement durable et inclusif (ADID). Pour répondre au thème de la conférence, l’agence a expliqué son expérimentation du concept de mise en place de "territoires agricoles durables" pilotes. Fédérer Dans la commune de Bongatsara, un terrain de 6 ha a été expérimenté avec le ministère de l’Agriculture. L'approche se base sur une organisation systémique et inclusive ou le " sustainable Madagascar". Une usine de production créée sur place produit des intrants biologiques et fournira exclusivement des semences et engrais et phytosanitaires. Un champ-école est fonctionnel à Toamasina. «Avec ses 3 500 ha desuperficie, le principe systémique, la technique bio, il est possible d’atteindre 22 tonnes de produits finis par jour ou 100 tonnes par semaine à Toamasina. À Ankililoaka Toliara, des associations et des entités visent la rentabilité de 500 ha de black eyes et de pois de cap. Un centre de formation a été érigé à Ampefy, dans l’Itasy afin de mieux cerner les problèmes d’ensablement liés à l’agriculture » a détaillé Faly Rasamimanana, premier responsable de l’Agence ADID. « La mission de l'ADID est de fédérer les acteurs dans un objectif de développement commun durable. Le processus passe par la sélection de semences résilientes, l'adoption de techniques agroécologiques et des principes de permaculture, sans oublier la méthode japonaise Kaizen», explique-t-il. L'agence travaille avec un opérateur téléphonique et une école de multimédia pour déployer des nouvelles technologies utiles aux producteurs. La permaculture a été alors expliquée, une approche d’association de culture pouvant obtenir un rendement dix fois plus intéressant que la culture classique selon un orateur. Zafilaza, ingénieur agronome spécialiste de l’approche japonaise Kaizen a exposé le changement de manière de vivre issu de l’approche. « Tout est dans la mentalité. Un changement de mentalité entraîne déjà 20% de progrès. L’approche consiste également à mettre en avant des solutions et non des problèmes. Il s’agit enfin d’équilibrer entre temps-moyens-ressources et gaspillages », a-t-il expliqué.
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