La troisième voie, une solution incontournable


La pauvreté et la misère du peuple malgache ne mérite plus une crise profonde ; notre sagesse doit primer avant tout dans la résolution de cette situation. Les deux parties protagonistes doivent être conscientes que leurs responsabilités respectives sont engagées dans les conséquences négatives apparues ou pouvant se produire dans l’avenir. Pourquoi ???? Les députés ne pensaient pas du tout que leurs démarches allaient aboutir à un mouvement populaire. La qualité organisationnelle actuelle ne semble pas répondre à une grève générale. J’ai été parmi les membres du Département Politique en 1991, le service d’ordre et de sécurité encadrait le mouvement contre tout éventuel pillage ou tentative de perturbation. La présence des forces de l’ordre n’est pas suffisante. En plus, le niveau revendication passe en une journée à une démission du Président de la République. Le changement des lois électorales constitue une démarche légitime que la communauté internationale approuve en considérant leurs divers communiqués. En même temps, la prise de position des forces de l’ordre sommant les protagonistes de trouver une issue politique constitutionnelle va entraîner un renforcement de position des deux parties et empêche toute tentative extraconstitutionnelle. Les députés vont ainsi essayer de généraliser par voie et moyens d’isoler complètement les dirigeants du pouvoir. Par ailleurs, le président de la République ne réagit pas en tant que père de la nation ; mais plus tôt en tant que Premier Ministre, soucieux du bon fonctionnement de l’Etat. Dans une démocratie, les critiques et les aspirations de pouvoir font partie intégrante de la vie politique. Malheureusement, c’est la règle du jeu. Je l’ai dit et redit ces lois électorales vont engendrer une crise ; mais les conseillers du Président n’ont pas voulu tenir compte de cette remarque ; ils prétendent tous aujourd’hui que cela dépasse leursresponsabilités. En temps de crise, il est d’usage de constater des comportements de faux fuyants. En tant que père de la Nation, la constitution lui donne les pleins pouvoirs de résoudre toute forme de crise pouvant survenir. Des questions se posent sur sa capacité et sa compétence en gestion de crise. La présence de la SADC ne fait qu’engendrer encore un sentiment de chauvinisme national. Il ne faut pas oublier que CHISSANO a connu un mouvement de libération armée, la forme de la crise actuelle n’est pas à ce niveau. Nous devons en tenir compte dans la conduite des négociations. Que faire, une troisième voie semble inévitable ??? Si nous voulons aller à une élection présidentielle au mois de novembre, la conduite des affaires nationales doit exclure tous les prétendants à la course présidentielle y compris leurs partis. Cela fait appel à la sagesse des parties prenantes. Dans ce sens, il est indispensable que le Président nomme une personnalité, rompue dans la résolution de crise et disposant des pleins pouvoirs. A-t-il le courage et la volonté de faire ? Plus il retarde sa décision, plus les positions extrémistes des deux parties vont monter en puissance. par Martial Raharinjaka 
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