Prévention - La région Atsimo-Andrefana manque de tactiques


Les derniers chiffres font état de cinquante quatre personnes en quarantaine (dont trente neuf à Toliara I, treize à Toliara II et deux à Morombe), sept cas suspects, quarante-six cas contacts, un cas confirmé par le test de diagnostic rapide (TDR) et envoyé à l’Institut Pasteur de Madagascar à Antananarivo et quarante deux personnes sorties du confinement avec test négatif. Des chiffres que l’on obtient difficilement du Centre opérationnel (CO) de commandement pour la région Atsimo-Andrefana. Le rendez-vous quotidien de 17h30, donné aux médias, se relâche et les informations ne sont autorisées à être communiquées qu’en présence du gouverneur et du préfet. Ce qui a été le cas avant-hier, quand le chef du CO a déclaré ne pouvoir donner un quelconque point de situation sans la présence des deux leaders. La veille, c’était le même scénario. Les habitants de Toliara commencent à montrer leur mécontentement devant ces informations communiquées au compte-goutte. « C’est trop bizarre que seul un organe de la presse écrite a rapporté lundi que quatre vingt personnes sont à surveiller dans la région Atsimo-andrefana si le chiffre annoncé trois jours plus tôt parlait d’une cinquantaine. Ni la page facebook du Centre opérationnel, ni celle du gouvernorat ne mentionne ces chiffres. J’ai fait le tour des stations locales de télévision, mais je n’ai pas obtenu plus de précisions sur ces chiffres », déplore Andrianaly, habitant de Toliara. Un autre Tuléarois demande ce qu’est devenu le résultat des TDR envoyés de la capitale, alors qu’ils sont censés être connus au bout de vingt minutes. « J’ai comme l’impression que les autorités locales attendent toujours des instructions de la capitale. Il y a peu d’initiatives locales pour faire face à la pandémie », fustige-t-il. La direction régionale de la Communication et de la culture (DRCC) a déjà fait le tour des quarante et un fokontany de Toliara I avec deux seuls véhicules. « Nous venons d’obtenir quatre véhicules de l’ONG ACF et de l’ASOS. Nous avons également obtenu du matériel informatique. La communication au niveau des fokontany au moyen des sonorisations, sera renforcée à partir de maintenant », explique Laura Ambinintsoa, directeur régional. Les trois chaînes de télévision locales collaborent au « Miara-manonja » quotidien avec la Télévision nationale. Des spots fréquents inondent les radios. Pourtant, la commission Communication, lors des descentes déjà effectuées, réalise que les cibles s’intéressent peu à la pandémie car c’est une « maladie des étrangers ». Le secteur privé a été appelé à apporter sa contribution à l’instar des opérateurs miniers qui ont déjà offerts des millions d’ariary. Mais il y a peu de communication sur l’utilisation des apports des opérateurs économiques. À entendre les réunions du CO, divers intérêts entrent en conflit, rendant également difficiles les décisions à prendre, face à la pandémie.  
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