Lutte contre le coronavirus - Les quartiers à risque passés au crible


Une opération de désinfection accompagnée de Test de diagnostique rapide est prévue dans les quartiers où des cas contacts ont été identifiés. Jusqu’à hier, sept cas contacts ont été dépistés. Un cas contact de plus. C’est un des principaux points à retenir du bilan à mi-journée, présenté par le professeur Hanta Maire Danielle Vololontiana, porte-parole du Centre de commandement opérationnel Covid-19 (CCOC), hier. Il s’agit d’une jeune femme de 19 ans, habitant le quartier d’Isotry. En raison de l’existence des cas contacts, Andry Rajoelina, président de la République, a décidé de déclencher une opération de désinfection dans les quartiers à risque, selon la professeur Vololontiana. Il s’agit des zones où résident ces sujets locaux contaminés après avoir côtoyé des « cas importés », c’est-à-dire des personnes ayant contracté la maladie à l’étranger. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion au CCOC, hier. Avec le nouveau sujet testé positif au Covid-19, hier, le pays compte actuellement, sept cas contacts avérés, à l’issue des dépistages en laboratoire à l’Institut pasteur de Mada­gascar (IPM). L’opération de désinfection que compte déclencher l’État est « pour éviter une forte propagation de la maladie », explique la doyenne de la faculté de médecine de l’Université d’Antananarivo. Des tests immédiats La désinfection sera accompagnée de contrôle médical des habitants.À entendre le professeur Vololontiana, les personnes présentant des symptômes similaires au coronavirus seront soumises, immédiatement, à des Tests de diagnostique rapide (TDR). Étant donné que les cas contacts dépistés, jusqu’ici, sont supposés avoir été contaminés durant la première moitié du mois de mars, les éventuels sujets auxquels ils auraient pu transmettre la maladie, ont bouclé « la période d’incubation ». Ce qui permet ainsi, l’usage du TDR. Parmi les quartiers concernés par l’opération désinfection, cités par la porte-parole du CCOC il y a, notamment, celui d’Isotry. Cette cité populaire de la capitale compte, jusqu’ici, trois cas contacts. Des contaminations dont la source est un étranger porteur du virus, ayant acheté du « ravintsara », au marché d’Isotry, comme l’a expliqué le chef de l’État, mercredi, sur le plateau de la télévision nationale. Outre la contamination de la jeune femme de 19 ans, communiquée hier, la vendeuse de « ravintsara », au marché d’Isotry et un jeune garçon de 13 ans l’ayant côtoyé, ont également, été testés positifs au coronavirus. Les quartiers à désinfecter seront communiqués à la radio et à la télévision nationale, indique le professeur Vololontiana. Outre Antananarivo, des cités de la ville de Toamasina sont, aussi, concernées. La porte-parole du CCOC n’a, toutefois, pas indiqué quand, l’opération débutera-t-elle.
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