Insécurité à Manja – Des braqueurs décapitent leur cible


Un père de famille a récemment fait les frais d’une attaque armée, dans le district de Manja. Une opération policière a conduit à une grosse saisie d’armes. Odieux. Une horrible scène d’attaque à main armée menée par cinq récidivistes redoutables s’est déroulée dans le fokontany d’Andrano­lava ambony, district de Manja, région du Menabe, le 6 mars aux petites heures. Un propriétaire de bétail, et père de famille modeste a été exécuté d’une façon carrément barbare. En fait, il a été abattu par balle, puis écimé et charcuté. Il s’est fait dévaliser et les préjudices restent inchiffrables. La bande a emporté ce qu’il pouvait rafler avant de disparaître sans laisser la moindre trace. Dès le lendemain de ce braquage doublé de meurtre, le fils de la victime a rejoint le commissariat de la sécurité publique (CSP) de Manja pour porter plainte. De son côté, la police a, tout de suite, commencé à glaner des renseignements, à part les signalements des cinq bandits soulevés dans la déposition et susceptibles de remonter la bonne piste. Au fil de la recherche et d’un travail de fourmi, celle de l’enquête de voisinage, un des auteurs principaux de cet acte criminel est tombé dans les mailles du filet des policiers. Il a été maîtrisé malgré son arsenal. Un fusil de chasse ayant un double canon, un pistolet automatique avec quatre cartouches, ainsi qu’un chargeur de kalachnikov et diverses amulettes ont été pris en sa possession lors d’une perquisition effectuée. Impunité Aucun butin accaparé chez la cible à Andranolava n’a encore pu être récupéré, selon les informations fraîchement communiquées. Dans ce district traversé par la RN 9, depuis Toliara jusqu’à Moron­dava, les dahalo règnent encore en maître, malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre. Un peloton mobile composé des hommes des Forces Armées Malagasy vient d’être expédié sur place pour une opération de pacification. Ainsi, le projet de réhabilitation de la RN 9 va certainement délivrer Manja de l’obscurité qui y régnait depuis des années. « Avant, la police ou la gendarmerie était obligée de traverser une route secondaire d’une centaine de kilomètres pour déférer un inculpé. Elle devait se déplacer jusqu’au district de Morombe où se trouve un tribunal de première instance », explique un ancien administrateur de la région.  
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