Meeting de l'opposition - Incertitude sur le site de Soamandrakizay


L’opposition insiste pour faire « une démonstration de force », sur la place de Soamandrakizay. En l’attente de la réponse des autorités, l’église catholique pose son veto sur l’usage de sa propriété. Dans l’expectative. Une situation dans laquelle se trouvent les députés du parti « Tiako i Madagasikara » (TIM), et le mouvement d’opposition « Miara-manonja ». Ayant l’intention d’organiser un nouveau rapport d’activité parlementaire, sur la place de Soamandrakizay, ils attendent la position des autorités. Après la déconvenue du 20 février, où ils ont été interdits d’accès à la place d’Ambohijatovo et celle du 13 mai, les députés sont revenus à la charge, vendredi. Ils ont déposé une lettre de notification à la préfecture d’Antananarivo, pour convier « la population », à nouveau à un rapport public, ce samedi. Ils désignent la place de Soamandrakizay, comme lieu du rendez-vous. D’emblée, les réseaux sociaux ont été inondés d’affiche du rendez-vous avec comme illustration, le terrain de l’église catholique. Sur les ondes de la radio Don Bosco, mardi soir, Mon­seigneur Ludovic Rabena­toandro, vicaire général du diocèse d’Antananarivo, a ainsi déclaré sans ambages, « en tant que propriété de l’égli­se, les lieux ne peuvent pas accueillir d’autres événements que les rendez-vous religieux ». Décision circonstancielle Le prélat requiert ainsi que cessent les spots et publications d’affiches mobilisant des militants politiques à venir à Soamandrakizay, avec comme illustration le domaine catholique. « Veuillez respecter le fait qu’il s’agit d’une propriété privée », ajoute Monseigneur Rabenatoandro. Par manque d’information, ou faisant fi de la sortie du responsable du diocèse d’Antananarivo, le « Miaramanonja », et ses partisans n’en démordent, cependant, pas sur leur intention. En désignant Soaman­drakizay comme lieu de rendez-vous avec ses partisans, l’opposition veut tenir au mot l’Organe mixte de conception (OMC), d’Antananarivo. À sa décision d’interdiction de l’usage de place d’Ambohijatovo et du 13 mai, le général Angelo Ravelo­narivo, préfet d’Antananarivo, a proposé aux députés TIM, la place de Soamandrakizay pour leur rapport d’activité parlementaire du 20 février. Il a été question ici du terrain en contrebas de la propriété des catholiques. Un autre domaine privé appartenant à un homme d’affaires, réquisitionné pour l’occasion. Sur les ondes du « Miara­-manonja », hier, la députée Hanitra Razafimanantsoa, a affirmé qu’ils comptent « faire une démonstration de force, samedi ». Elle ajoute que ce serait « de la mauvaise foi », de la part du préfet s’il refusait la mise à disposition de la place de Soaman­drakizay, après avoir réqui­sitionné les lieux pour le 20 février. Après la tentative de forcer l’entrée sur la place du 13 mai, ce jour-là, cependant, le général Ravelonarivo a indiqué que « des mesures seront prises », contre les manifestations publiques organisées par le « Miaramanonja ». Le préfet reconnaît, néanmoins, que faire un rapport public est une prérogative des parlementaires. L’amal­game entre les deux propriétés privées sises à Soaman­drakizay a amené l’église catholique à tracer et fermer ses frontières à toute manifestation politique. Bien qu’ayant déjà réquisitionné le terrain en contrebas, pour le 20 février, rien ne garantit que l’OMC prenne la même mesure pour la sortie de l’opposition, samedi. La décision des autorités sera circonstancielle. Elle sera connue à l’issue d’une réunion prévue avant la fin de semaine.
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