Crise - Le CFM tente d’éviter le pire


Le conseil du Fampihavanana Malagasy s’active pour approcher les différents acteurs politiques et sociaux. Le but est de parvenir à créer un espace de dialogue pour éviter une nouvelle crise. Prévenir une nouvelle crise. C’est la mission sur laquelle s’attèle le Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM), depuis quelques jours. Afin d’atteindre ce but, l’entité réconciliatrice s’active à approcher les différents acteurs politiques et autres entités sociales, ainsi que religieuses. « La prévention de crise fait partie de la raison d’être du CFM», explique Alphonse Maka, président du Conseil de réconciliation. A s’en tenir à son discours d’ouverture de la session annuelle de cette entité, mardi, le CFM lit dans les différents soubresauts politiques et sociaux de ces derniers jours, une atmosphère crisogène. « Il ne faut pas attendre que le pire arrive pour réagir », ajoute l’ancien journaliste durant une conversation téléphonique, hier. Selon les dires de son président, le but du CFM dans ses approches envers les « forces vives de la nation », est de parvenir à apaiser la situation d’abord. Au final, il s’agit surtout de mettre en place un cadre de dialogue. « Il ne faut pas sous estimer la force du dialogue. Qu’importe la complexité de la situation, le dialogue peut tout résoudre », atteste Alphonse Maka, en soulignant que par les temps qui courent, c’est le dialogue qui manque. Politique La démarche du CFM précise son boss, n’est pas uniquement à vocation politique. « Il n’est pas non plus question de partage de sièges », assure l’ancien journaliste. Le Conseil de réconciliation veut ratisser large et toucher même les syndicats et associations estudiantines, qui sont à couteaux tirés avec les autorités étatiques, à cause de différentes revendications. Hier, des membres du CFM conduits par le général à la retraite Charles Rabemananjara, ancien Premier ministre, a rencontré des membres du SEFIP qui est la branche du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar, chargé des affaires politiques, notamment. Rien n’a filtré sur les échanges qui se sont déroulés au centre de l’église luthérienne sis à Isoraka. Les quatre chefs des églises au sein du FFKM veulent garder leurs distances avec la querelle politique entre le pouvoir et l’opposition, jusqu’ici. Ils ont, néanmoins, mandaté la SEFIP pour être leurs yeux et leurs oreilles dans les différentes tractations en cours dont celles initiées par le Conseil du Fampihavanana Malagasy. Si cette dernière ne veut pas que sa démarche soit murée par la conjoncture politique, difficile de ne pas en faire un rapprochement. « Nous avons rencontré des acteurs politiques de différents bords. Autant les tenants du pouvoir que les opposants, tous affirment ne plus vouloir d’une nouvelle crise », affirme Alphonse Maka. Il y a, de prime abord, une base commune sur laquelle échafauder un cadre de dialogue pour trouver une manière consensuelle d’apaiser la tension actuelle. Dans les faits et en public, pourtant, la virulence des belligérants politiques ne motive pas l’optimisme. Sans compter ceux qui voient en la conjoncture actuelle une occasion de redessiner le visage du pouvoir.
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