Ankazobe - Une mère tue un nouveau-né avec barbarie


A peine venue au monde, une petite fille a été étranglée et assommée jusqu’à ce que mort s’ensuive par sa propre mère. Celle-ci affirme ne pas avoir les moyens de la nourrir, ayant déjà quatre enfants dont les pères sont inconnus. Un infanticide qui donne la chair de poule. Mercredi, une mère de famille âgée de trente-quatre ans a été placée sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Ankazobe pour avoir étranglé, piétiné et cogné contre le sol un bébé qu’elle venait de mettre au monde. Les conclusions du médecin qui ont examiné la dépouille révèlent que le nourrisson était bel est bien en vie avant qu’il ne soit tué dans les circonstances atroces relatées. Des hématomes ainsi que des marques de strangulation ont été relevés sur le corps. Cette barbarie pure et simple a été perpétrée à Ambohitrandriananahary Ankazobe. Interrogée après s’être faite démasquée par les enquêteurs du poste avancé de la gendarmerie nationale à Tolojanahary, la mère de famille affirme avoir ôté la  vie de son bébé, faute de moyens pour subvenir à ses besoins. Sans travail, la trentenaire est déjà mère de quatre enfants, tous de pères différents et dont les identités sont inconnues. Les habitants d’Ambohitrandriananahary ont été témoins de neuf mois de gestation pendant lesquels la trentenaire portait son enfant. « Le lundi 24 février, deux collégiennes scolarisées à Tolojanahary nous ont informés qu’une mère de famille venait de prendre la vie d’un nouveau-né. D’emblée, nous nous sommes rendus au village de cette dernière. Pour l’interpeller et la soumettre au feu roulant des questions », explique le chef du poste avancé de la gendarmerie nationale à Tolojanahary. Il s’est alors avéré que la mère de famille a donné naissance à son bébé la veille. En catimini, elle se serait cachée dans un champ de manioc pour accoucher d’une petite fille, sans que personne n’y assiste. L’accouchement s’est déroulé sans complication. En revanche, l’infanticide qui s’ensuivait a fait des vagues, à tel point que des villageois, estomaqués par le crime ont prévenu les autorités. « Le corps inerte du bébé a été caché dans un canal et a été couvert de feuillages lorsque nous l’avons retrouvé.  En poursuivant les investigations, nous avons pu recueillir  la version d’une témoin  à charge à qui l’auteur de l’infanticide a confié qu’elle n’allait pas garder l’enfant lorsqu’elle était encore enceinte », poursuit le chef  de poste. La trentenaire n’a rien préparé pour accueillir l’enfant. Le fait qu’elle n’ait rien prévu conforte la thèse d’un infanticide avec préméditation. Traduit devant le parquet, elle a été envoyée daredare en prison, livrant ainsi à eux-mêmes ses quatre enfants mineurs.
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