ZONE MANGROVES - Remblais et construction illicites Manapatanana


Les remblayages illicites sur les zones mangroves de Manapatanana, route d’Amborovy, continuent. En dépit de la loi et des interdictions, des mangroves ont été coupées depuis le début de l’année 2022. La dégradation de l’environnement est flagrante, une construction illicite est en cours. Le comité composé de la commune urbaine de Mahajanga, du service de l’aménagement du territoire (SRAT) ainsi que de la direction interrégionale de l’environnement et du développe­ment durable Boeny, a effectué une descente sur place vendredi dernier. Un procès-verbal sera dressé. La municipalité a par deux fois ordonné un arrêt des travaux depuis le début de l’année dernière. Mais l’auteur poursuit ses travaux. « Nous avons envoyé une troisième lettre assignant l’arrêt de ces travaux par voie d’huissier, mais en vain. Trois infractions sont constatées, à savoir non-respect du plan d’urbanisme directeur de la commune urbaine de Mahajanga, non-respect de l’arrêté municipal ainsi que remblais illicite et destruction des mangroves. Des procédures pour un procès ont été entamées mais le document reste en instance. Le dossier devait encore passer auprès de la direction de l’environnement. L’affaire sera estée en justice », a déclaré la PDS, Tonganirina Velomary Zafiarinefo. « La politique de l’État est de reverdir le pays et mettre une priorité sur le reboisement. Cette situation va à l’encontre du projet et de l’engagement du président de la République. Bien que ce soit une propriété privée, si des mangroves sont plantées dans le domaine, une autorisation est nécessaire avant de les couper. C’est une infraction», a expliqué le DIREDD Boeny, Jimmi Andrianante­naina. « Cette situation constitue un danger pour le territoire car l’écoulement de l’eau sous le pont risque d'être étranglé. Une inondation menace cet endroit et la ville risque d’être fractionnée en deux à partir d’Amborovy. Le pont est déjà bouché et les habitants en seront victimes. En marée haute, les eaux remontent ici, et on peut se demander jusqu'où elles peuvent aller, alors que le pont est déjà bouché par les comblements », a martelé l’adjoint de la PDS, Fabien Rabezafy. « Selon le plan d’urbanisme directeur, cet endroit figure dans la zone mangroves, interdite de construction. Le remblai illicite est avéré », a confirmé le chef de service de l’Aménage­ment du territoire.
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