Mamory Ivato - Trois morts dans l’écroulement d’un bâtiment


Un bâtiment en cours de construction s’est affaissé sur une maison voisine, le 31 décembre, à Mamory Ivato. Deux femmes et un garçon y ont trouvé la mort. L a pire Saint Sylvestre. Un effondrement meurtrier a coupé court aux allégresses d’une pauvre famille, le vendredi 31 décembre, vers 18h30, à Mamory Antoby, de la commune d’Ivato. Il a coûté la vie à deux femmes et un petit garçon de 3 ans. La famille, composée de sept personnes, s’est réunie chez elle ce soir-là pour fêter la fin d’année. Le déluge a commencé tôt. Fragilisé, un bâtiment de deux étages a croulé vers l’habitation des victimes. « Peut-être une heure après mon arrivée, un bruit fort s’est fait entendre depuis cette construction-là. Sur le moment, nous étions paniqués. Aucun de nous ne pouvait bouger. Tout a chuté sur nous. Pour moi, j’ai eu de la chance. Étant sous un gros béton, j’ai vu une lumière et je me suis efforcé de m’y extraire. J’ai appelé au secours dès que je suis sorti », explique un membre de la famille. D’après ses témoignages, des voisins sont venus les aider. « Je me suis demandé, qui pouvait sauver ceux bloqués sous les gravats, car il y reste encore trois personnes. Celles-ci ont pu être retirées l’une après l’autre au bout d’une heure et demie. La belle-fille de ma sœur était la dernière à être retrouvée », décrit-il avec une voix éplorée. « Nous buvions du jus et la pluie est tombée. J’ai alors rejoint le canapé pour me reposer un peu. Tout à coup, le craquement. J’ai essayé de me sauver. Mes habits se sont déchirés. J’ai atteint la sortie. Ensuite, j’ai vu le petit Rayan, mon petit fils. Les fers l’ont coincé. Sa bouche a saigné. Sa tête a été gravement touchée. Je n’ai pas supporté de le regarder. J’ai quitté les lieux et le fokonolona a fait tout son possible. Les sapeurs-pompiers et gendarmes étaient également présents. Je vous remercie vivement, vous nous avez beaucoup aidé », relate une mère de famille. Des militaires du Corps de protection civile (CPC) et ceux de la Zone de défense et de sécurité (ZDS) Ikopa, dirigés par leur commandant, le général Saifoudine, ont activement porté secours. Ils ont sorti trois victimes vivantes. Ils ont indiqué que les autres ont succombé à leurs blessures. Les corps sans vie ont été transférés à la morgue du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA). Le garçon et sa tante ont été rapidement remis à la famille. Celle-ci a eu peine à récupérer la dernière dépouille. « Pourquoi veut-on autopsier ma fille ? N’était-elle pas décédée de l’effondrement dont tout le monde a été témoin ? Nous en avons eu plus qu’assez d’attendre », manifeste avec affliction la femme.
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