Bonne année ?


Une autre année a fait son temps et a cédé la place à celle qui a maintenant trois jours. Si la vie humaine est souvent comparée à une course, le dernier tour de piste qu’était 2021 était une étape éreintante pour ceux qui l’ont traversé. Et alors qu’on a à peine avancer dans la nouvelle année, après seulement quelques centimètres de la ligne de départ, les séquelles, héritées de la dure épreuve qu’était l’année précédente, sont toujours aussi vives et leur présence dans les esprits rend l’entame de 2022 aussi éprouvante que porter le monde sur ses épaules était pénible pour Atlas. La nouvelle année a démarré, mais elle est encore poursuivie par cette ombre qui a assombri les jours de l’ancienne marqués par les crises sociales, sanitaires, ... Et l’année commence avec toujours, au fond, cette sombre musique qui donne le rythme de la vie qui est toujours aussi dure. Les fêtes qui l’ont accueillie n’ont que camouflé la dure réalité qui s’est inexorablement dévoilée une fois les réjouissances finies et l’ivresse, qui a coloré les premières secondes, métamorphosée en insupportable gueule de bois. Les traditionnels vœux de nouvel an sont les mêmes refrains qui sont des tentatives de bénir la nouvelle année en lui enjoignant de ne donner à l’humanité que des jours de soleil. L’histoire nous apprend, malheureusement, qu’on n’a aucun pouvoir sur l’humeur ambiante qui préside la succession des mois. Notre planète débute sa nouvelle phase de révolution (son mouvement elliptique autour du soleil) sous le signe du combat. Tant de batailles inachevées qui ont survécu à 2021. Tant de quêtes ardues qui, comme celle du Graal qui pouvait ramener la paix dans le royaume d'Arthur du cycle de la Table ronde, sont inséparables d'une recherche de la sérénité perdue. La guerre contre le démon de la crise est loin d'être arrivée à son terme car tant que les soldats de l'ennemi que sont la sécheresse, le luxe du prix de la vie, la terreur que nous inspire la COVID-19, … continuent de posséder nos esprits qui ne peuvent alors sortir de ce gouffre de tourments dans lequel ils sont enfoncés. À mesure que passent les tours de piste, le défilement des années, le niveau de la course s'accentue pour les pauvres mortels que nous sommes. La victoire semble s'éloigner et on ne peut plus compter que sur l'intelligence humaine qui peut inventer des produits dont la principale vertu est de décupler nos forces limitées. Car pour pouvoir prétendre à une place honorable, quand on aura fini la course, le dopage s'avère de plus en plus être une nécessité et l'espoir repose alors sur le savoir humain en matière, entre autres, d'économie, d’écologie, de reboisement, de médecine, …
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