Vœux à la nation - Le secteur minier omis du discours présidentiel


Dossier brûlant. Le chef de l’État Andry Rajoelina a évité d’aborder directement le problème actuel du secteur minier. Son allocution le 31 décembre n’a pas fait la moindre référence au secteur extractif. Le dernier mois de l’année 2019 a été marqué par des divergences d’opinions autour de la révision du code minier. En parallèle, les grands gisements en cours rencontrent des difficultés. Lors de son discours, un tour d’horizon des chantiers touchant à l’économie nationale a pourtant été fait par le Président lorsqu’il a parlé de la réhabilitation d’infrastructures, la construction de logements à loyers modérés, l’équipement de l’armée. Le secteur minier connaît des problèmes tenus en suspens à l’exemple de l’avenir incertain d’une exploitation de grande envergure suspendue, l’audit à mener sur les comptes d’une exploitation minière à participation de l’État et l’évocation de la mise en place d’une « agence de l’or». Le Président a également parlé d’une consolidation de la réserve en or à la Banque centrale lors de la prestation de serment du Gouverneur Henri Rabarijohn. Le dernier trimestre de l’année a été également l’occasion d’une interpellation à l’endroit de l’État faite par Transparency international. Cette ONG a appelé à la suspension de l’octroi de permis minier. Même la Cour des comptes, lors de l’audit qu’elle a mené auprès du Cadastre minier de Madagascar, est arrivée à recommander « le gel de l’octroi de permis minier». Or le secteur minier n’a fait l’objet d’aucun mot lors de la récente adresse à la Nation du Président, or il s’agit d’un secteur employant plusieurs personnes.
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