Tsimialonjafy - Un rocher s’écroule en pleine nuit


Un nouvel accident s’est produit sur la colline de Manjakamiadana, hier. Cette zone doit être abandonnée pour éviter d’autres pertes en vie humaine. Un accident mortel a failli survenir à l’aube de l’année 2020, sur la colline sacrée de Manjakamiadana. À une heure du matin, le 2 janvier, un bloc de rocher s’est effondré sur une cabane en bois inoccupée, à Tsimialonjafy, pendant que la pluie s’abattait dans la capitale. La vie des propriétaires de la case, absents du lieu, a été épargnée. Par contre, cette petite maison, située non loin d’une école de renom à Mahamasina, a été totalement détruite. Quatre familles ont « abandonné provisoirement » leurs habitations, hier même, pour préserver leur vie. Elles ont été témoins à plusieurs reprises d’un événement tragique sur cette colline où des dizaines de personnes ont péris dans un éboulement de rocher ou dans un glissement de terrain, depuis 2015. Cinq ans plus tard, et peu après l’éboulement de ce rocher, le danger n’est pas écarté. Le risque est réel et sérieux, en cette saison pluvieuse. Une autre roche, d’une masse plus importante, serait sur le point de se détacher de sa roche mère à Tsimialonjafy, selon une source auprès du Bureau national de la Gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Ses techniciens affirment qu’il n’y a pas qu’un seul rocher menaçant, mais plusieurs, sur cette colline, notamment, sur le versant Ouest. Sensibilisation Quelques-uns des vingt recensés ont déjà été peints en rouge. Le risque de glissement de terrain serait également élevé à Manjaka- miadana, mais aussi à Tsiadana. « Trois cent cinquante toits sont exposés directs au risque de glissement de terrain et aux chutes de pierre», souligne le Dr Lalah Andriamirado, chef de service de l’étude et veille auprès du BNGRC. Les occupants de ces maisons doivent quitter les lieux, dans le plus bref délai, pour prévenir d'autres pertes en vie humaine. Des activités de sensibilisation ont déjà été lancées, afin d’inviter les personnes concernées à déménager. Mais en vain. Au risque de leur vie, des personnes s’obstinent à y rester. « On ne peut pas abandonner notre maison. Où ira-t-on vivre, sinon? L'État nous a promis un projet de déménagement, mais jusqu'ici, il n'y a rien de concret», lancent certaines personnes concernées par cet impératif de déménagement. Ce jour, le BNGRC tente de mener une autre activité de prévention sur les zones à risque. Des drapeaux rouges seront mis en place sur les points dangereux. Et une sensibilisation de masse sera opérée.
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