DELESTAGE - Des entreprises souffrent des longues coupures de courant


Les coupures de courant s’intensifient dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Des entreprises en font les frais. Perte colossale. Rabary, chef d’un atelier de boiserie, compte les heures que lui et ses employés, passent à ne rien faire à cause du délestage. « Cela fait, au moins, 5 heures que le courant est coupé. Cela représente une perte de plus de 100 000 ariary, si nous faisons un gain de 20 000 ariary par heure », déplore cet entrepreneur. La veille, son atelier a déjà été en arrêt pendant presque une demi-journée. Ces longues coupures de courant représentent une grosse perte pour son entreprise. « Les bénéfices baissent, mais le loyer, les salaires des employés, la facture de la Jirama, je ne peux ne pas les payer », enchaine-t-il. Plusieurs entreprises à Antananarivo souffrent de ces longues coupures de courant. « On ferme, car il n’y a pas moyen de tourner avec ces coupures. Même lorsque l’électricité revient, la tension est très instable que cela abîme les appareils. On a déjà une unité centrale et un écran endommagés, cette semaine », s’est plaint Narivony, propriétaire d’un cybercafé. Des opérateurs web, qui dépendent entièrement de l’électricité, font, aussi, les frais de ce délestage. Problème financier « On risque de perdre notre emploi, si cela continue, car notre patron, à l’étranger, ne va pas comprendre qu’il y a un problème d’électricité chez nous », maugrée un opérateur web. Dans le programme de délestage tournant établi par la Jirama, la coupure ne dure que 2 heures par quartier. Et pourtant, des quartiers supportent jusqu’à 6 heures de coupure par jour. Le tarissement des ressources en eau provoque une importante baisse des productions d’électricité des centrales hydroélectriques qui alimentent le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), selon la Jirama. Des opérations de pluies provoquées ont été programmées, hier et ce  jour, pour remplir les barrages d’Andekaleka, de Tsiazompaniry et de Mantasoa, pour augmenter les productions. Une source confie que l’opération prévue se tenir le 1er décembre n’a pas pu être réalisée, bien que les conditions météorologiques aient été favorables. « Il s’agit d’un problème financier. Si ce problème est réglé, des techniciens survoleront les centrales hydroélectriques à l’Est pour résoudre ce problème d’eau, en cette fin de semaine », indique-t-elle. La Jirama n’a pas de temps à perdre, ses clients sont au bord de l’explosion.  
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