Projet Tanà-Masoandro - Les concernés surmontent la fausse réalité


Les habitants touchés par le projet Tanà-Masoandro sont appelés à consulter  le guichet unique. Une option de dialogue pour éclaircir le doute. Une option de dialogue s’ouvre à la population, notam- ment celle concernée par le projet Tanà-Masoandro. Les habitants des communes touchées par la construction d’une nouvelle ville sont appelés à consulter le guichet unique installé au village Voara, Andohatapenaka. Le guichet unique est destiné à fournir des renseignements sur la situation des terrains à exproprier ou encore plus d’éclaircir le doute et la crainte chez les propriétaires. Le traitement des dossiers sur l’indemnisation se fait également auprès de ce bureau. Depuis son ouverture cette semaine, le bureau accueille une centaine de visiteurs par jour. Le constat est que les familles ont surmonté les rumeurs véhiculées autour de la création d’une nouvelle ville en plein cœur de la capitale. Malgré l’initiative du gouvernement de soutenir les habitants issus des communes cibles, certaines qui sont venues à Andohata­penaka ont quand même peur de s’exprimer. D’autres refusent d’être interviewés ou d’être filmés parce qu’ils ont consulté le guichet unique sans avoir obtenu l’aval des cohéritiers. « Nous sommes huit à avoir hérité une vaste superficie de rizière à Ambohitri­manjaka. Mais il n’y a que moi qui accepte d’être indemnisé. C’est ainsi que je suis venu ici d’une manière indiscrète pour éviter la zizanie après », explique un père de famille qui a gardé l’anonymat. « Si l’État est prêt à m’indemniser, je trouverais le moyen sur quoi j’utiliserai mon argent, mais s’il propose un échange à propos du terrain, il faut que ça ne soit pas très loin de la capitale », a-t-il ajouté. Guichet unique Les visiteurs qui consultent le guichet unique peuvent vérifier la situation de leurs parcelles de terrain sur une vaste carte à Andoha­tapenaka. Par l’aide des agents restés sur place, les propriétaires peuvent découvrir si leurs biens sont touchés dans les zones à exproprier ou non. Pour les habitants, c’est la manière la plus simple de se rassurer sur les sites concernés par le projet. Benja, un propriétaire sis à Anosibe Zaivola est sorti du guichet unique avec un petit sourire au visage. « Ma rizière de 2860 m2 se trouve en dehors des axes tracés sur la carte. Enfin, j’ai la conscience tranquille car j’en ai marre d’écouter les versions qui circulent ici et là ». La mise en place du guichet unique à Andoha­tapenaka répond à la recommandation des différents acteurs opérant dans la protection du droit de l’homme. Au lendemain des accrochages entre les habitants et les éléments de la gendarmerie à Ambohitri­manjaka, les représentants des Institu­tions et les membres de la société civile ont appelé l’État et les contestataires du projet Tanà-Masoandro de cesser les hostilités et engager le dialogue pour trouver un consensus. Pour ces acteurs, l’ouver- ture de la communication serait un meilleur outil dans la concrétisation du projet.  
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