Processus électoral - Le président de la CENI sort ses griffes


Le président de la CENI a effacé d’un revers de main les accusations du rassemblement des candidats à la présidentielle. Injuste. C’est ainsi que Hery Rakotomanana, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a qualifié les manières dont le rassemblement des candidats attaquent son institution. Dans son allocution à l’occasion de l’ouverture d’une journée porte ouverte sur le traitement des résultats électoraux à Nanisana, mercredi, Hery Rakotomanana n’a pas mâché ses mots pour démonter un à un les arguments avancés par ses détracteurs. Tout en avançant des explications d’ordre technique, il a sommé tous les candidats à respecter les législations en vigueur. « Nous signifions d’une manière catégorique à ces personnes malveillantes : arrêtez les calomnies et rentrez dans les rangs, avançons vers les élections », a-t-il martelé. Le huitième tiret de l’article 38 du décret qui régit la CENI dispose que cette structure est chargée « de la promotion des conditions propices à des élections libres et équitables ». Toutefois, depuis le début de la campagne électorale, des candidats se sont alliés pour démontrer le contraire. Ils reprochent, entre autres, l’imperfection de la liste électorale, l’existence de bureaux de vote fictifs ainsi que la circulation de bulletins uniques pré cochés. Afin de faire taire les polémiques, la CENI a convoqué les trente-six candidats le 16 octobre pour donner des explications techniques. Acculée par les candidats, la CENI a accepté d’organiser le 19 octobre une seconde rencontre diffusée en direct à la radio et à la télévision nationale qui a abouti à un accord politique. Il est réclamé la réouverture de la liste électorale avec les conséquences de droit, la mise en place d’une cour électorale spéciale et la dissolution du gouvernement. Mea culpa La Haute cour constitutionnelle (HCC), à travers ses communiqués, le Premier ministre Christian Ntsay, le président de la République par intérim ont tour à tour apporté des explications mais en vain. Le rassemblement des candidats a multiplié des initiatives jusqu’à donner un ultimatum de 72 heures aux autorités pour appliquer les résolutions de la « conférence souveraine » du 25 octobre au centre de conférence international à Ivato. Des agissements qui « ne sont pas dignes d’un Président de la République », selon Hery Rakotomanana. Tout en défendant sa chapelle, le président de la CENI a reconnu les imperfections de la liste électorale. Il attribue la source de ces anomalies au système alphanumérique et au gel de la liste électorale. Il a également demandé au rassemblement des candidats d’apporter des preuves sur d’éventuels bureaux de vote fictifs. Par ailleurs, il a nié l’existence de bulletins uniques pré cochés tout en évoquant les dispositifs de sécurisation des vrais bulletins de vote. À tort ou à raison, le rassemblement des candidats multiplie les dénonciations sur des anomalies dans l’organisation de l’élection. Toutefois, ils n’ont pas été en mesure d’en apporter des preuves. Toutefois, à quelques jours de la date du scrutin, des citoyens découvrent qu’ils ne sont plus inscrits sur la liste électorale. Ainsi, il peut être reproché à la CENI de ne pas avoir assez communiqué lors de la révision annuelle de la liste électorale.  
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