Affaire IMEX - Des marchandises en instance


L’histoire des marchandises scellées n’est pas prête de se terminer. La Direction des opérations de la douane apporte encore des éclaircissements. Seule la finalisation des constatations permettra à l’administration douanière d’autoriser la livraison des marchandises, répond la Direction générale de la douane (DGD) à cette affaire de marchandises de douze containers non affranchis depuis le 12 septembre. Le magasin de dépôt de la société IMEX, groupeurs en provenance d’Asie, a été scellé par la Douane. Les raisons évoquées ont été que «les déclarations émises ne correspondent pas à la quantité réelle des marchandises». Claudine Rajaonarivelo, gérante de la société IMEX, a répliqué le 25 octobre dernier «qu’aucune déclaration, qu’elle soit exacte ou fausse, n’a été effectuée car la société n’a pas encore reçu le document administratif unique ou DAU». Un document à imprimer, à signer, à faire joindre par d’autres documents nécessaires et à déposer au Bureau des douanes, qui engagera, par la suite, le contrôle de forme des-dits documents. Pour la douane, les marchandises faisant l’objet d’enquêtes resteront sous surveillance douanière jusqu’à ce que les enquêtes soient clôturées. «IMEX SARL et MBT SARLU ne sont apparemment pas pressées de clôturer ce dossier à moins qu’elles ne veuillent pas tout simplement être contrôlées», précise alors la Direction des opérations de la douane. Réconciliation D’après toujours les explications de l’administration douanière, les sociétés de groupage IMEX et MBA ainsi que la société MBT Sarl exploitant de magasin et aire de dédouanement (MAD) ont fait l’objet d’un contrôle approfondi de l’administration sur un lot de douze containers. L’exploitant qui est ici la société MBT, est permis de stocker des marchandises importées en suspension de droits et taxes pendant une durée limitée en attente d’une destination douanière. «La première déclaration en douane de mise à la consommation n’a été déposée que le 12 octobre et la dernière le 18 octobre 2018. Et la réconciliation des données n’a commencé qu’à partir de cette date. Cette réconciliation a permis de constater une différence significative entre les marchandises déclarées et celles reconnues lors de la visite du 11 septembre», précise encore la douane. «Le service de la Lutte contre la fraude a convoqué à maintes reprises les responsables de la société MBT Sarlu pour les besoins de l’enquête mais les convocations n’ont pas été honorées pour cause de soi-disant “déplacement” ou “médicale” pour la société IMEX Sarl et, furent reportées à deux reprises. Le 30 octobre 2018 matin, le service a enfin pu auditionner l’une des concernées. Mais cette dernière n’est pas revenue dans l’après-midi», expose encore l’administration douanière. Les concernés auraient même refusé d’accuser réception des convocations émises par le service, et cela même par voie d’huissier.  
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