Diana : La caserne d’Antranobozaka change de nom


Pour rendre hommage au grand officier qu’était le général Randrianasoavina, premier général tsimihety, la CIRGN de Diana porte désormais son nom. Construite en 1959, la caserne de la Gendarmerie nationale d’Antranobozaka portera désormais le nom du défunt général Randrianasoavina, en souvenir de ce premier général de la région Sofia, plus précisément du groupe ethnique Tsimihety. L’initiative vient du colonel Fiederch Behivoka, commandant de la CIRGN. Sa proposition a été agréée par le secrétariat d’État à la Gendarmerie. Pour marquer cet événement, cadré dans la célébration du 60e anniversaire de cette caserne, une cérémonie de baptême y a eu lieu sous le commandement du général de division Richard Ravalomanana, secrétaire d’État à la Gendarmerie, et en présence de nombreuses personnalités politico-administratives de la ville et de la région. La cérémonie a revêtu un caractère particulier, puisque c’est la veuve du général Randrianasoavina, accompagnée des chefs de la Gendarmerie, qui a dévoilé la plaque commémorative et la statue du défunt, installées à l’entrée de la caserne. Une vie exemplaire Dans son intervention, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général de division Njatoarisoa Andrianjanaka a retracé la carrière et les faits d’armes du défunt, décédé le 30 août 2013. Né vers 1938 à Angondrogondro-Ambingi­vato, commune d’Ambararata, district Befandriana-Nord, le général Randrianasoavina est issu de la 149e promotion de Saint-Cyr-promotion Centenaire de Camerone, 3e compagnie, en 1962-1964. Il a été incorporé en 1965 à l’École des officiers de la Gendarmerie de Melun.Il était déjà aide de camp du président Philibert Tsiranana, avant de devenir successivement commandant du groupement de la Gendarmerie de Fianarantsoa et commandant de groupement de la Gendarmerie d’Antsirabe, sept ans après. Il a assumé le rôle de gouverneur militaire de la province de Mahajanga avant de rejoindre l’École de guerre en Corée du Nord. Le général Randrianasoavina est le seul commandant de la Gendarmerie nationale qui a accompli sept ans de commandement sans être interrompu. De 1991 jusqu’à sa retraite en 1996, il a encore assuré plusieurs fonctions au sein de l’Armée pour ne citer qu’il a été le président du Comité militaire pour le développement et chef d’État- major particulier du président Albert Zafy… Il a également fait partie des initiateurs de la convention de Panorama du 31 octobre 1991. Pour ses proches, c’est un homme du « fihavanana » (réconciliation) et homme de solution. Il a été décoré de la Grand-croix de 2e classe. « En baptisant la caserne de son nom, c’est sa mémoire que l’on honore et le souvenir d’une vie exemplaire que l’on donne en exemple. Il nous invite à méditer son exemple et, au-delà de la peine bien présente, à raviver notre volonté de maintenir Madagascar unie, juste et pacifique», conclut le secrétaire d’État à la Gendarmerie, tout en rappelant la difficulté et parfois les risques encourus par les gendarmes durant leur mission.  
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