Nosy Be - Transport maritime : Des passagers en galère dans les ports


Des bateaux , des bacs et des vedettes rapides ou hors bord assurent tout trafic maritime, tous les ravitaillements de toutes catégories, le transport des marchandises, des passagers et des véhicules. Depuis la réouverture du transport en commun maritime, le secteur est miné par des désordres, surtout du côté passager. Or, il s'est largement multipliée au fil des ans. En étant une île , Nosy Be est atteinte par voie maritime. Mais, prendre un bateau ou une vedette rapide est somme toute banal pour un Nosybéen désirant rallier la grande terre. Depuis l’achat du billet jusqu’à l’embarquement, les deux ports, Ankify et Nosy Be, sont devenus le centre de tous les maux. La situation s’est encore aggravée malgré les décisions imposées par la préfecture de Nosy Be et l’Agence Portuaire, Maritime et Fluviale. Tout débute par la présence des personnes sans badge, sans uniforme, à l’arrivée des taxi-brousse ou d’autres voitures de transport. Elles sont capables de séduire les passagers en leur proposant des noms des bateaux qui partent dans un instant ; des billets en main. Ces gens là ont tous le même langage « il ne reste que deux personnes », or ce n’est pas le cas . Ainsi, le racolage de voyageurs en-dehors du lieu d'embarquement autorisé s'intensifie. Il tourne à une sorte de concurrence déloyale. Ils ramassent la carte d’identité et l’argent du passager, sans passer par le bureau officiel. Ce, au su et au vu de tout le monde.. Une fois pris dans leurs filets , les passagers sont obligés d'attendre leur volonté dans un endroit sans abri. Souvent , ces derniers sont exposés au soleil et à la chaleur étouffante durant un tour d’horloge. Le manque de civisme et de professionnalisme des «mpanera» (rabatteurs), causant des désagréments supplémentaires aux voyageurs, enfonce le clou. Laisser-aller En outre, les transporteurs semblent tomber dans un laisser -aller depuis quelques temps. Ils font peu de cas de la sécurité des passagers lors de la traversée d’Ankify vers Nosy Be ou vice-versa; ne pensant qu’à faire de l’argent, ils pratiquent la surcharge. Les gilets de sauvetage sont en nombre insuffisant à cause du dépassement du nombre de passagers embarqués. Le suivi technique des vedettes laisse à désirer, car les pannes de moteur ou de carburant en pleine mer ne sont pas rares. Selon Angelot, la désobéissance se situe au niveau des coopératives et des commandants des bateaux qui ne respectent pas les règles et l’organisation déjà mis en place . Ils se positionnent là où ils veulent et ce, de façon désordonnée, entraînant ainsi des situations conflictuelles entre eux-mêmes», des fois provoquant la colère des passagers. « Rien n’est encadré, tout est laissé aux bons soins des commandants de bateaux et les rabatteurs. La situation ternit l’image de la région qui est en train de booster son économie avec la promotion du tourisme » a affirmé Angelot, responsable de l’APMF Ankify. Face à cette situation, l’APMF a pris le taureau par les cornes. Des mesures sont prises pour maintenir l’ordre au port et pour revaloriser la notion du service public qui a perdu ses lettres de noblesses en raison du renversement de l’échelle de valeurs. C’est pourquoi, un responsable de la sécurité maritime se tient à l’embarcadère de Nosy Be et Ankify à chaque départ d’une vedette. Il ordonne le port des gilets de sauvetage ainsi que le respect du nombre de passagers à embarquer. Seulement, la gabegie revient dès que ce responsable s’éloigne. L’on sait que les agents qui réglementent la circulation maritime à Nosy Be ne badineront plus avec les récalcitrants. [caption id="attachment_125241" align="aligncenter" width="1024"] Le risque de perte des bagages à cause des rabatteurs.[/caption]
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