Arivonimamo - La peste pulmonaire fait six morts


Une fillette et cinq adultes sont décédés de la peste pulmonaire, depuis mercredi 25 août, à Miandrandra Arivonimamo. Vingt-deux pestiférés se trouvent à l’hôpital. Epidémie. Six personnes dont une fillette de 7 ans ont perdu la vie à cause de la peste pulmonaire, à Miandrandra, du district d’Arivonimamo, depuis mercredi 25 août. Les véritables origines et circonstances auxquelles les victimes avaient contracté la maladie restent indéterminées. « De plus, aucun retournement des morts n’a été effectué », affirme le maire de la commune rurale de Talata Miandrandra, Jean de Dieu Randrianasolo. Une équipe d’experts poursuit sa recherche pour identifier l’origine. C’est important pour la riposte. Les défunts présentaient des symptômes qui s’apparentent à ceux de la grippe. « Ils avaient mal à la tête avant de tousser beaucoup. Ils subissaient des douleurs thoraciques et ont vomi des muqueuses sanglantes », raconte le maire. « Deux sont décédés au village à cause du retard des soins et les quatre autres à l’hôpital », explique le directeur régional de la santé publique (DRSP) d’Itasy Luc Razaka­mahefa, joint par téléphone par une collègue. Vingt-deux pestiférés sont toujours soignés au centre hospitalier de base (CSBII) local. Leur état de santé s’améliore, a indiqué l’équipe médicale. Le résultat d’analyses effectuées par l’Institut pasteur de Madagascar (IPM) concernant la peste pulmonaire s’est avéré positif. Des mesures ont rapidement été prises pour contenir la propagation de l’épidémie. Toutes réunions sont interdites. Les écoles et le marché ont été fermés. Culte supprimé « Il n’y aura pas non plus de culte à partir de dimanche. Le fokontany de Miandrandra où vivent environ mille cinq cents habitants a été isolé. Des gendarmes dressent un barrage sanitaire à l’entrée du village. Personne ne pourra ni entrer ni sortir de la zone », déclare le maire Jean de Dieu Randrianasolo. D’après lui, aucun nouveau cas de peste n’a été enregistré depuis mardi. Les médicaments et équipements de protection suffisent pour mener à bien les soins. Jusqu’à hier, neuf cent soixante-deux villageois ont déjà pris leurs médicaments. Les autorités sanitaires agissent avec précaution pour endiguer l’épidémie. Quatre entités de la santé publique se serrent les coudes. Un laboratoire mobile de l’IPM permet de réaliser le dépistage sur place. Face au grand événement sportif de ce soir, un point de contrôle sanitaire sera mis en place sur la route nationale (RN1). Des gens rejoindront sûrement la capitale. « Celui qui présente une hyperthermie sera empêché d’y aller. On verra l’organisation avec le préfet », prévient le directeur.
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