Cybecriminalité - Deux journalistes enquêtés à la BC


Suite des publications sur les réseaux sociaux, trois personnes ont été convoquées par la division de la cybercriminalté à Anosy ce week-end. La rupture de la communication entre l’État central et la commune urbaine d’Antananarivo est évidente. Mouvementé . Le weekend n’a pas été de tout repos pour des journalistes. Depuis samedi, l’administrateur du page facebook 24hMada, Mahery Rabea­rivony, est placé en gardevue à la division de la cyber­criminalité à Anosy. Dans le même filet, le directeur de la culture et de la vie communautaire (DCVC) de la commune urbaine d’Anta­- nanarivo a également passé sa fin de semaine en cellule. Relâchée après une première audition hier matin, l’enquête de la directrice de publication du journal Le Quotidien Nadia Raonima­nalina, continue ce jour. « Vous êtes convoquée à Anosy pour une enquête concernant votre publication sur facebook », indique la convocation. Il est reproché aux journalistes la diffusion de fausses nouvelles. Vendredi, un hélicoptère de l’Armée a survolé le stade de Mahamasina. Un exercice qui a envenimé la situation déjà tendue entre le pouvoir central et la commune urbaine d’Antana­- narivo quelques jours auparavant. Dans le cadre de la réalisation des promesses présidentielles, des Chinois ont voulu visiter les lieux. Toutefois, ils ont été interdits d’accès au stade. « La réhabilitation du stade n’est pas une priorité pour la Commune », peut-on lire sur la page facebook de la CUA. Une relation tendue aggravée par la scène de vendredi. Il a été véhiculé que des Chinois ont été aperçus à bord de l’hélicoptère.Telle une trainée de poudre, la photo de l’aéronef avec les interprétations y afférentes a fait le tour des réseaux sociaux. « Une enquête concernant ses sources d’informations » est ainsi l’objet de la convocation de la journaliste d’un quotidien ce jour. Redécollage À défaut de communications officielles, les spéculations ont gagné du terrain. Le général de division Richard Rakotonirina,ministre de la Défense nationale et le général de division Théophile Rakotonirina , chef d’Étatmajor général de l’armée malagasy (CEMGAM) ont finalement publié des communiqués, samedi, pour des éclaircissements. Il s’agit d’une « approche stationnaire suivie d’un redécollage » dans la cadre de la sécurisation de la visite du pape François cette semaine. Ainsi, « la CUA ne peut s’opposer à ce genre d’anticipation autorisé par le contrôle aérien qui a donné son accord pour la manœuvre », explique la déclaration du MDN. La situation est vue d’un mauvais œil du côté du camp adverse. Les différents responsables déplorent l’insuffisance de la communication. « Il y a des élèves qui ont passé l’examen de l’épreuve d’éducation physique et sportive du baccalauréat. La visite du pape est importante pour Madagascar. Ce n’est pas nous qui allons saboter un tel honneur. Le minimum serait de nous informer », explique Jean Pierre Rakotoarivony, membre de cabinet de la CUA. La récente révision de la loi sur la communication médiatisée veut accorder plus de liberté aux journalistes mais rappelle également leurs obligations. Ainsi, les peines d’emprisonnement ont été remplacées par de lourdes amendes « pour responsabiliser les journalistes ». Comme il s’agit d’un avant-projet de loi, l’ancienne version est encore en vigueur. Il est donc attendu la suite de l’enquête à la division de la cybercriminalité ce jour.
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