Avec le vide au ministère de l'Énergie, un remaniement du gouvernement est incontournable. Deux autres ministères devraient, aussi, être concernés, sauf « changement ». Sur la sellette. La disparition de feu Rodolphe Ramanantsoa, ministre de l'Énergie impose aux Chefs de l'Exécutif de procéder à, au moins, un mini-remaniement du gouvernement. L'opinion commence même à se poser des questions sur les raisons de l'attente, dix jours après le décès. Cette attente pourrait s'expliquer par le fait que le numéro Un et Deux de l'Exécutif comptent profiter de la nomination d'une nouvelle personnalité à la tête du ministère de l'Énergie pour procéder à d'autres remplacements aux manettes d'autres départements. « Deux ministres seront également remplacés », indique une source proche du dossier. Il s'agit du ministre de la Communication et des relations avec les institutions et celui de la Sécurité publique. Selon des indiscrétions, dès le retour au pays de Solonandrasana Olivier Mahafaly, Premier ministre, du sommet de la Communauté des États d'Afrique austral (Sadc), Hery Rajaonarimampianina, président de la République et lui se pencheront sur le dossier du remaniement. Depuis le décès du ministre de l'Énergie, l'intérim est assuré par le général Herilanto Raveloharison, ministre de l'Économie et de la planification. Le retour brutal et massif du délestage impose, toutefois, qu'un premier responsable titulaire soit nommé rapidement à la tête de ce département. Il y a aussi l'obligation de maintenir les efforts requis par le programme de référence ayant conduit à l'acquisition du Fonds élargi de crédit (FEC). Pour les deux autres ministères visés par le remaniement, les raisons sont toutes autres. Les soucis de santé du commissaire divisionnaire Norbert Anandra, ministre de la Sécurité intérieure, motiverait son remplacement. Les problèmes que rencontre celui-ci dans la composition de son cabinet seraient également une autre raison qui accélèrerait son remplacement. Changement « La pagaille engendrée par la composition du cabinet du ministre de la Sécurité intérieure risque de créer des tensions difficiles à atténuer auprès des gradés de la police nationale », explique un responsable auprès de ce département. Du coté de la Communication et des Relations avec les institutions, les excès et abus sur l'un de ses proches collaborateurs, notamment, concernant les finances de l'Office de la radio et télévision publique de Madagascar (Ortm), avancerait le départ d'Andrianjato Vonison Zafidambo. Mais le changement à la tête du département de Nanisana découlerait, aussi, d'un deal entre le président de la République et certains de son entourage. « Lors du dernier changement de gouvernement, nous avons indiqué au Chef de l'État que le ministre et son binôme sont très peu appréciés dans le monde des médias. Le reconduire serait mal vu. Il nous a assuré que cette reconduction était due aux besoins de l'adoption du code de la communication. Après le ministre Zafidambo sera remplacé », a indiqué un habitué d'Iavoloha. Pour l'heure, un mini-remaniement concernant ces trois ministères est l'option retenue. Cinq mois après l'entrée en jeu du gouvernement Mahafaly, un courant dans les rouages présidentiels et de l'opinion international souhaiterait, pourtant, que la recomposition de l'effectif soit plus poussée et élargie à d'autres ministères. Les indiscrétions avancent que « certains ministres ne sont plus en odeur de sainteté à Iavoloha ». Il y a, aussi, l'argument technique. « Il faut le reconnaître, il y a des ministres qui manquent d'expertise pour être à même de gérer au mieux leur portefeuille », peste l'informateur. Dans cette éventualité d'une retouche du gouvernement, certains songeraient à pousser le locataire d'Iavoloha à procéder à un véritable « changement ». Ce qui impliquerait à évincer le Premier ministre. À quelques semaines des sommets internationaux à Antananarivo, le président Rajaonarimampianina pourrait ne pas vouloir d'un bouleversement dans la conduite des affaires étatiques. Un quatrième changement de gouvernement en deux ans et demi de mandat pourrait également être un signal négatif quant à la stabilité politique dans le pays. Si les deux chefs de l'Exécutif ne se rebiffent pas, un mini-remaniement gouvernemental devrait intervenir dans les prochains jours. Mais tout changement de cap n'est pas à écarter. Garry Fabrice Ranaivoson
Avec le vide au ministère de l'Énergie, un remaniement du gouvernement est incontournable. Deux autres ministères devraient, aussi, être concernés, sauf « changement ». Sur la sellette. La disparition de feu Rodolphe Ramanantsoa, ministre de l'Énergie impose aux Chefs de l'Exécutif de procéder à, au moins, un mini-remaniement du gouvernement. L'opinion commence même à se poser des questions sur les raisons de l'attente, dix jours après le décès. Cette attente pourrait s'expliquer par le fait que le numéro Un et Deux de l'Exécutif comptent profiter de la nomination d'une nouvelle personnalité à la tête du ministère de l'Énergie pour procéder à d'autres remplacements aux manettes d'autres départements. « Deux ministres seront également remplacés », indique une source proche du dossier. Il s'agit du ministre de la Communication et des relations avec les institutions et celui de la Sécurité publique. Selon des indiscrétions, dès le retour au pays de Solonandrasana Olivier Mahafaly, Premier ministre, du sommet de la Communauté des États d'Afrique austral (Sadc), Hery Rajaonarimampianina, président de la République et lui se pencheront sur le dossier du remaniement. Depuis le décès du ministre de l'Énergie, l'intérim est assuré par le général Herilanto Raveloharison, ministre de l'Économie et de la planification. Le retour brutal et massif du délestage impose, toutefois, qu'un premier responsable titulaire soit nommé rapidement à la tête de ce département. Il y a aussi l'obligation de maintenir les efforts requis par le programme de référence ayant conduit à l'acquisition du Fonds élargi de crédit (FEC). Pour les deux autres ministères visés par le remaniement, les raisons sont toutes autres. Les soucis de santé du commissaire divisionnaire Norbert Anandra, ministre de la Sécurité intérieure, motiverait son remplacement. Les problèmes que rencontre celui-ci dans la composition de son cabinet seraient également une autre raison qui accélèrerait son remplacement. Changement « La pagaille engendrée par la composition du cabinet du ministre de la Sécurité intérieure risque de créer des tensions difficiles à atténuer auprès des gradés de la police nationale », explique un responsable auprès de ce département. Du coté de la Communication et des Relations avec les institutions, les excès et abus sur l'un de ses proches collaborateurs, notamment, concernant les finances de l'Office de la radio et télévision publique de Madagascar (Ortm), avancerait le départ d'Andrianjato Vonison Zafidambo. Mais le changement à la tête du département de Nanisana découlerait, aussi, d'un deal entre le président de la République et certains de son entourage. « Lors du dernier changement de gouvernement, nous avons indiqué au Chef de l'État que le ministre et son binôme sont très peu appréciés dans le monde des médias. Le reconduire serait mal vu. Il nous a assuré que cette reconduction était due aux besoins de l'adoption du code de la communication. Après le ministre Zafidambo sera remplacé », a indiqué un habitué d'Iavoloha. Pour l'heure, un mini-remaniement concernant ces trois ministères est l'option retenue. Cinq mois après l'entrée en jeu du gouvernement Mahafaly, un courant dans les rouages présidentiels et de l'opinion international souhaiterait, pourtant, que la recomposition de l'effectif soit plus poussée et élargie à d'autres ministères. Les indiscrétions avancent que « certains ministres ne sont plus en odeur de sainteté à Iavoloha ». Il y a, aussi, l'argument technique. « Il faut le reconnaître, il y a des ministres qui manquent d'expertise pour être à même de gérer au mieux leur portefeuille », peste l'informateur. Dans cette éventualité d'une retouche du gouvernement, certains songeraient à pousser le locataire d'Iavoloha à procéder à un véritable « changement ». Ce qui impliquerait à évincer le Premier ministre. À quelques semaines des sommets internationaux à Antananarivo, le président Rajaonarimampianina pourrait ne pas vouloir d'un bouleversement dans la conduite des affaires étatiques. Un quatrième changement de gouvernement en deux ans et demi de mandat pourrait également être un signal négatif quant à la stabilité politique dans le pays. Si les deux chefs de l'Exécutif ne se rebiffent pas, un mini-remaniement gouvernemental devrait intervenir dans les prochains jours. Mais tout changement de cap n'est pas à écarter. Garry Fabrice Ranaivoson