Musique - Olombelo Ricky, insuffleur d’une révolution culturelle douce


Un artiste dont l’humilité n’a d’égal que l’étendue de son talent. Olombelo Ricky célèbre cette année ses 40 ans de scène, revenons alors sur le parcours de cette icône de la musique « malagasy ». Une personnalité émérite de la scène culturelle nationale, Olombelo Ricky s’affirme depuis quatre décennies maintenant comme un artiste accompli et un fervent défenseur de nos valeurs culturelles et traditionnelles. Talentueux percussionniste, imposant et charismatique, le tout en s’affichant comme un digne représentant de la musique contemporaine « Malagasy », une appellation auquel il tient particulièrement. Olombelo Ricky délecte les mélomanes de tous horizons et de toutes les générations d’une musique singulière et organique, voire même thérapeutique par la douceur de ses mélodies. Dans le milieu culturel, on peut dire qu’il est inégalable, fidèle à lui-même, il s’affirme auprès de tous ceux qui croisent son chemin et qui l’admirent sur scène comme l’insuffleur d’une « révolution culturelle douce » au pays. Olombelo Ricky, c’est un penseur, un chercheur, un entrepreneur culturel, un anthropologue confirmé, mais aussi un « ethnomusicothérapeute », qui prône continuellement les vertus de la musique et de l’art en général. Le temps d’un article, pour célébrer la carrière de cet artiste exceptionnel qu’il est, laissez-vous alors embarquer dans l’univers de Olombelo Ricky et de sa musique. Avec ses chansons comme Izy indrindra, 1+1, Taratra hazavana, Antsampandrano, Mbola zaza, Kadasitr’i Madagasikara, il a marqué des étapes importantes dans la vie des familles, des couples, des militaires, des chercheurs, des étudiants, des politiciens, ou encore des sportifs. L’art comme outil d’éducation et de transmission, telle est sa vision. Sculpteur du développement humain dans toutes ses dimensions, il multiplie les conférences et les ateliers musicaux auprès des jeunes, dans les écoles, les universités et les centres culturels. Fort d’un charisme peu commun, Olombelo Ricky est l’un des seuls artistes malgaches à avoir influencé en profondeur la jeunesse du pays, tout en transmettant ses valeurs. La musique dans la peau Un mélomane averti, il enchante à travers une musique qui scande fièrement son amour pour la Grande île. On retrouve alors dans ses compositions les rythmes du Sud-Est de Madagascar comme le Antsabe, Sireko, Katreki, Balitiki ou encore le Dregodro. Des mélodies qu’il interprète avec un style bien à lui à travers ses instruments de prédilection, les percussions. De ces instruments, il en a ainsi une belle collection, tous aussi singulière les unes des autres, du lapa, au apongalahy, en passant par le kaiambarambo, le trotrobe, le trotrokeli, le tari et le piripiti. C’est en effectuant des études de Droit dans la capitale, qu’il fait ses premiers pas de scène au sein du groupe de ses oncles Salomon Band et Ramy Franck Melody Jazz en tant que chanteur-percussionniste et batteur. C’est en 1989, après avoir déjà étoffer ses expériences musicales les années précédentes, qu’il fonde son propre groupe « Dio Ricky Mangamalandy », accompagné par de grands musiciens comme Tôty, Hajazz, Elisé et Ndriana. Depuis plus de 25 ans, il organise le « Manala azy vita bacc ». Marquant la fin des examens et l’entrée des jeunes dans la vie d’adulte, c’est un festival qui participe à la construction identitaire de la jeunesse suivant les valeurs du « Hasina malagasy », comme le traduit si bien le slogan mythique de l’artiste « Mandrosoa Hasina! ».
Plus récente Plus ancienne