Construction de pavillons : Bras de fer entre marchands et CUA à Anosibe


L’affaire du marché d’Anosibe a enclenché la colère des marchands. Des projets similaires observés dans d’autres endroits ont déjà suscité des réactions auprès de la population d’Antananarivo. La gestion du marché dans la ville d’Antananarivo ouvre le débat après la manifestation des marchands du marché d’Anosibe. La construction des pavillons dans un parking a mis le feu aux poudres. Les marchands montent au créneau après le démarrage des travaux. La transparence du projet n’a pas été portée à la connaissance des occupants du marché. L’initiative de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) de construire des nouveaux pavillons a été pointée du doigt. Les marchands soupçonnent des cas de corruption. C’est ainsi qu’une manifestation en vue de revendiquer l’arrêt des travaux a été déclenchée. « La prochaine étape sera d’apporter des plaintes au niveau du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), l’Inspection générale de l’État (IGE) et autres. Nous formulons nos demandes pour découvrir les magouilles dans cette construction », explique le représentant des marchands. Depuis quelques jours, aucun terrain d’entente n’a été trouvé entre les deux parties. L’ultimatum de quarante huit heures a expiré hier. Mais afin de poursuivre la négociation, un autre délai de quarante huit heures a été fixé pour que les dirigeants de la ville prononcent une décision convenable à leur attente. Construction similaire La construction des pavillons menée par la CUA dans des beaux endroits de la ville n’est pas une première. À Behoririka, à Analakely sur l’esplanade, à Soarano derrière le bâtiment du Ier Arrondissement, des nouveaux pavillons ont été crées sans aucune explication de la part des responsables. Dans certains cas, c’était le ministère l’Aménagement de territoire pendant le pouvoir de l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina qui s’est opposé à l’exécution des travaux implantés dans des lieux non constructibles. Mais cela n’empêche pas que des mini-stands en bois ou en dur s’installent dans tous les recoins des rues. Pour la plupart des observateurs, la norme dans l’urbanisme n’est plus respectée. La délivrance de permis de construire est, en effet, remise en question. Toutefois, la réponse des responsables de la CUA s’appuie dans l’intérêt public. Pour l’affaire du marché d’Anosibe, la CUA a expliqué que la construction sur le parking fait suite aux demandes de pavillons faites par les commerçants.
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