Revendications - Les internes en médecine entrent en grève


Le fonctionnement des hôpitaux risque d’être perturbé. Les internes en médecine ont annoncé une grève illimitée, hier. «Le ministère de la Santé publique nous a juste proposé de communiquer notre demande d’augmentation de rémunérations, au Conseil des ministres. Cette réponse ne nous satisfait pas. Ainsi, à compter de ce jour (ndlr : hier), nous n’allons plus nous présenter dans les services des hôpitaux. », lance Hasina Andriamanarivo Rabe, président de l’association des étudiants en médecine. Cette annonce de grève n’a pas encore de répercussions dans la prise en charge des malades, dans les centres hospitaliers universitaires (CHU). En tout cas, les patients et les gardes malades n’ont pas constaté l’absence des internes. « Il y a des médecins et des infirmiers de garde, je crois, car les soins et les surveillances des malades se poursuivent », présume la mère d’un enfant hospitalisé au CHU Mèreenfant Ambohimiandra. La plupart des internes étaient à leur poste. C’est le cas, entre autres, dans le CHU Anosiala, le CHU Andohatapenaka, le CHU Santé mentale Anjanamasina. « Les internes sont conscients que le stage est important pour leur pratique, en tant que futur médecin », avance le professeur Nasolotsiry Raveloson, directeur de l’établissement CHU Andohatapenaka. Dans certains services, les internes effectuent un service minimum. Médecins à part entière « Un seul interne assure le service de garde, depuis quelques jours », confie le chef clinique d’un service et ajoute, « le service peut fonctionner avec un interne. C’est leur absence totale qui sera handicapante. ». Les internes sont des médecins à part entière, dans les CHU. Appelés «dokotera» par leurs patients et les gardes malades, ils assurent pleinement la fonction d’un médecin, à savoir, l’observation médicale à l’admission, la surveillance et l’évolution de la santé du patient, la tenue de son dossier. Souvent, ils se déplacent vers d’autres hôpitaux pour avoir l’avis d’un médecin spécialiste. Ainsi de suite. Les internes jugent qu’ils méritent une hausse de salaire de 13%. « Les internes ont toujours bénéficié de la hausse des salaires, au même titre que les fonctionnaires. Pourquoi ce n’est plus le cas ? Nous ne reprendrons nos postes qu'une fois nos revendications satisfaites », prévient Hasina Andriamanarivo Rabe.
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