Personnes en situation handicap - Les appareils auditifs hors de prix


La plupart des personnes atteintes d’une déficience auditive éprouve des difficultés à acheter un appareil auditif à cause du prix. Un plan national et stratégique de soin de l’oreille et de l’audition est concocté. L’appareil auditif coûte cher pour les personnes sourdes. Actuellement l’accès reste difficile pour les personnes en situation de handicap. La plupart ne peut pas s’en procurer. « L’appareil auditif est hors de portée pour certaines personnes malentendantes. À l’étranger, il y a un micro appareil qui est très performant mais il coûte 20 000 000 fmg. Des fois, des étrangers font don de ces appareils qui sont alors distribués gratuitement. Autrement, l’acquisition d’appareil auditif dépend des possibilités financières de chacun. Dans le pays, leurs prix pourraient varier de 1 000 000 à 2 000 000 ariary. Les malgaches ayant une déficience auditive n’ont pas cette somme puisque la plupart se trouve dans une situation de précarité », indique Dimby Raberanto, vice-président du FMM ou « Fikambanan’ ny Olona marenina eto madagasikara ». La méconnaissance de la langue des signes handicape leur quotidien également. « Nombre de personnes en déficience auditive ne connaissent pas la langue des signes, alors que c’est important. Cette ignorance est désolante puisque ils ne peuvent pas communiquer normalement dans ce cas. La langue des signes est la plus importante pour une personne malentendante. Les interprètes sont également nécessaires pour simplifier la communication entre une personne malentendante et une personne normale », enchaîne-t-il. Maheno Comme d’autres personnes en situation de handicap, les personnes malentendantes vivent dans des conditions difficiles notamment par rapport à l’interaction avec ce qui les entoure. Il y a par exemple les problèmes d’effectifs pour les interprètes. Leur nombre est insuffisant par rapport au besoin. « Nous sommes actuellement à douze associations dont huit cents à neuf cents membres au total. Les interprètes sont en sous nombre. Je prends l’exemple d’un interprète pour six mille personnes ayant une déficience ou une perte auditive. Nous avons besoin de plus d’interprètes et ils devraient être dispatchés au niveau de toutes les régions de la grande île », rajoute le vice-président. Dans le cadre du projet Maheno, l’amélioration des conditions de prise en charge des personnes ayant une déficience auditive est mise en exergue. Les infrastructures d’accueil des malades sont également visées dans le cadre de ce projet. « Nous avançons également dans la dotation de matériel et d’équipement adéquat aux centres de santé et hôpitaux. Nous formons également le personnel de santé dans le cadre de cette prise en charge », explique Satry Ramaroson, Program Manager du Christoffel Blinden Mission (CBM) Actuellement un plan national stratégique de soin d’oreille et de l’audition est concocté par les parties prenantes. Sur cette lancée, une nouvelle filière sera mise en place au niveau de l’INSPC (Institut national de santé publique et communautaire). L’ajout d’une unité d’audiologie est également prévu.
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