Mahajanga - Des employés en survie à la gare routière d’Aranta


La crise sanitaire à Madagascar et surtout le prolongement de l’état d’urgence pour la huitième fois a bouleversé les employés du secteur des transports terrestres à Mahajanga vers la capitale. Notamment à la gare routière nationale d’Aranta où cent cinquante personnes sont en survie depuis presque quatre mois. Il s’agit des guichetiers, bagagistes, laveurs de voitures, femmes de ménage, contrôleurs, chauffeurs, victimes de la crise sanitaire due au coronavirus. C’est pourquoi l’asso­ciation « Mahajanga antsika jiaby » dirigée par Ahmad, président de la Confédé­ration africaine du football, et regroupant des opérateurs économiques, a remis du riz et des pâtes alimentaires à ces travailleurs, hier matin. Chacun a reçu 5kg de riz et un paquet de spaghetti. «Nous sommes de grands oubliés, des délaissés. Nous n’avons rien obtenu des aides et subventions gouvernementales. Comme nos ressources dépendent des activités de la gare routière et des taxis-brousses, nous n’avons rien pour payer les factures de la Jirama et le loyer, et surtout pour acheter de la nourriture », déplore leur porte-parole. Le transport national vers Antananarivo est encore fermé et les activités sont suspendues depuis quatre mois. Une vingtaine de chauffeurs de la coopérative Kofmad qui résident à Antananarivo sont même bloqués et séparés de leurs familles à Mahajanga, depuis la suspension du transport terrestre national entre les deux villes. Ils sont dans une situation très difficile, n’ayant pas de domicile fixe et étant sans ressources pour leur nourriture et autres dépenses personnelles utiles à leur survie.
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