Andohatapenaka - Ruée sur le test de dépistage de la Covid-19


Un centre de dépistage de la Covid-19 est ouvert à Andohatapenaka. La foule s’y est précipitée. Le test de dépistage de la Covid-19 suscite l’engouement de tous. Il suffit de passer devant le Village Voara à Andohatapenaka ou au Centre hospitalier universitaire Joseph Raseta à Befelatanana (CHU JRB), pour s’en rendre compte. Hier, en particulier, une impressionnante file d’attente s’est formée devant le Village Voara, transformé en Centre médical et de prélèvement de la Covid-19. « C’est la saison de la grippe. Les symptômes de cette maladie et ceux du coronavirus sont identiques. C’est ce qui explique notamment cet engouement. Toutefois, il ne faut pas oublier que le coronavirus se propage déjà dans la communauté », indique un médecin, sous couvert d’anonymat. Les premières personnes de cette longue file de plusieurs centaines de mètres, sont arrivées vers 4 heures du matin. D’autres, vers midi. Il y avait des enfants, des jeunes, des adultes, des personnes âgées parmi cette foule. Les uns étaient venus seuls, d’autres étaient accompagnés de membres de leurs familles. Certaines personnes toussaient, avaient de la fièvre, d’autres ne sentaient ni odeur ni goût, et il y avait aussi celles qui ne présentaient aucun signe. «Je ne me sens pas bien depuis cinq jours. J’ai de la fièvre. Depuis, ma température est restée constante, elle varie entre 38°C et 39°C. Je ne sens ni odeur ni goût », témoigne un père de famille croisé dans la salle d’attente de ce centre de prélèvement. Habitant à Ambanidia, il était venu avec sa femme. Tests réservés Une mère de famille, résidant à Ampefiloha, a voulu faire le test avec son enfant, bien qu’aucune des deux ne présentaient aucun symptôme. « La maladie se propage partout. C’est pour être sûr qu’on n’a pas contracté le virus que nous sommes venus faire ce test », lance-t-elle. Mais ni elle, ni son bébé n’ont pu le faire. « Les prélèvements sont réservés aux personnes qui présentent des symptômes », explique le Dr Fidiniaina Randriatsarafara, directeur général des Maladies transmissibles au ministère de la Santé publique. C’est, également, le cas au triage de la Covid-19, au CHU JRB, où près d’une centaine de personnes par jour se présente pour faire le test. « On ne peut pas tester tout le monde car nos moyens sont limités. Précisons que ce problème de moyen ne concerne pas uniquement Madagascar. Même les pays développés limitent les personnes à dépister », confie une source. Toutefois, les personnes qui ne présentent aucun symptôme, mais qui arrivent dans ce centre de prélèvement à Andohatapenaka, ne rentrent pas les mains vides. Ils se font examiner par des médecins et bénéficient d’un lot de vitamine C et de Covid-organics, pour renforcer leur immunité. Les cas symptomatiques, quant à eux, ont le choix de suivre le traitement chez eux, ou d’être hospitalisés. Sauf que les hôpitaux sont tous saturés.
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