Vita Malagasy - De Alefa Barea au patriotisme économique


L’impact du parcours exceptionnel des Barea à la CAN peut aller au-delà de la sphère sportive jusqu’à impacter positivement sur le Vita Malagasy. Ce qui est en train de se passer actuellement est inédit, s’exclame l’industriel Fredy Rajaonera. On n’a jamais vu un tel élan d’unité nationale dans le pays depuis longtemps. Le directeur général adjoint de la Chocolaterie Robert a souligné le sentiment de fierté d’appartenance chez les Malgaches avec la qualification des Barea pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Même constat chez le président du Syndicat des industries de Madagascar Hassim Amiraly qui met en avant le pouvoir réunificateur des Barea. « Le parcours de l’équipe nationale montre que nous pouvons avoir des résultats probants lorsque nous sommes solidaires ». Ces deux industriels sont d’accord sur le fait qu’il est possible de surfer sur ce succès pour promouvoir un peu plus le Vita Malagasy. « Le made in Madagascar a toujours eu une connotation péjorative par le passé. Mais aujourd’hui, nous notons une grande évolution dans la qualité des produits », glisse Fredy Rajaonera. Pour Hassim Amiraly, le parcours de l’équipe nationale peut permettre d’insuffler une nouvelle mentalité plus positive dans l’économie en général. Feu de paille Le président de l’Alliance pour l’industrialisation durable de Madagascar, Rivo Rakotondrasanjy va plus loin dans son explication en mettant en avant un éventuel parallèle entre le phénomène Barea et le Vita Malagasy. « Les Malgaches s’identifient actuellement au Barea. Ce n’est pas forcément un amour pour la performance ou la qualité du jeu mais pour l’identité. La fierté d’être malgache », lance-t-il avant de poursuivre que l’effet Barea est éphémère. « L’idée est de trouver un relais pour entretenir ce patriotisme et c’est là que peut intervenir le Vita Malagasy ». Le caractère éphémère de la CAN est justement signifié par le spécialiste en marketing et communication Hervé Razafindranaivo. « Il y a actuellement un pic de visibilité des Barea. L’équipe nationale est partout. On en parle sur toutes les chaines, sur les réseaux sociaux, dans les journaux … Une fois que l’évènement sera terminé, on repartira sur autre chose ». Cet enseignant-formateur de l’Iscam de confirmer que la fierté nationale figure parmi les valeurs que transmettent actuellement les Barea avec la solidarité et la performance. Une poignée d’entreprises ont d’ailleurs pris le train en marche pour profiter de cette visibilité. « Pour une entreprise qui a une couverture nationale ou qui veut percer au niveau national, ce pourrait être une aubaine. Du coup, la grande visibilité actuelle va être le vecteur de communication », conclut Hervé Razafindranaivo.  
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