Lutte contre le tabagisme - Un sexagénaire arrête la cigarette après 50 ans


« Nouvelle vie ». C’est ainsi que Georges Rakotonirina voit sa vie depuis qu’il a arrêté le tabac. « Je suis plus calme et plus stable. Je me sens en bonne santé », témoigne ce père de famille, lundi, dans le cadre de la journée mondiale sans tabac. Ce sexagénaire a failli passer l’arme à gauche, à cause du tabac. C’est la raison qui a motivé son sevrage. « Un jour, j’ai été très essoufflé. J’ai été admis à l’hôpital. J’ai présenté des toux sèches, de la dyspnée et une insuffisance cardiaque. À la sortie de l’hôpital, j’ai commencé le sevrage. Les médecins m’ont fait comprendre que pour guérir, je dois arrêter le tabac », enchaine-t-il. Cela fait un an que Georges Rakotonirina ne fume plus. Le changement de comportement a été difficile pour cet homme qui avait l’habitude de fumer jusqu’à vingt tiges, en une journée, et pendant un demi-siècle. « J’ai commencé la cigarette, très tôt, à l’âge de 14 ans. Je me suis habitué à en prendre. Je ne me sentais pas bien, lorsque je n’en fumais pas. J’avais l’impression d’être drogué, car je cherchais tous les moyens pour en avoir. Peu importe, combien cela pouvait me coûter. Je pensais que la cigarette était la solution à mes problèmes. Mais en réalité, le tabac ne m’a apporté que des problèmes. C’est seulement à 64 ans que je l’ai compris », raconte ce maçon. Jusqu’ici, Georges Rakotonirina a tenu. Et il ne compte pas reprendre. Les personnes qui décident d’arrêter le tabac ne sont pas nombreuses. Le centre Ny Sahy n’enregistre qu’une cinquantaine par an. « En général, c’est lorsqu’un fumeur tombe malade, qu’il décide de cesser de consommer », indique Haja Ramamonjisoa, président de l’association Ny Sahy, qui lutte contre le tabagisme. Le tabac augmente le risque de plusieurs maladies, comme la maladie cardio-vasculaire, le cancer. Le tabagisme est, également, un facteur aggravant pour des pathologies telles que l'asthme ou le diabète. Le risque de la forme grave de la maladie à coronavirus ou du décès lié à cette maladie serait 50% plus élevé, chez les fumeurs, que chez les non-fumeurs. Malheureusement, la rechute est courante. « 35% des personnes qui arrêtent, reprennent au bout de six mois », renchérit Haja Ramamonjisoa, président de l’association Ny Sahy.
Plus récente Plus ancienne