Crise sanitaire - Quid de la suite du confinement ?


Sauf changement, le président de la République devrait une nouvelle fois s’adresser à la nation, ce week-end. Il y fera part de sa décision sur l’issue du confinement. Fin ou prolongation du confinement? Andry Rajoelina, président de la Répu­blique, devrait répondre à cette question dans un nouveau discours à la nation ce week-end. Voilà un mois et demi que l’état d’urgence sanitaire est en vigueur sur l’ensemble du territoire. à cela s’ajoute un confinement partiel dans la région Analamanga et la ville de Toamasina, puis ensuite la région Matsiatra Ambony, depuis que des cas contacts du coronavirus y ont été recensés. L’allocution présidentielle à chaque quinzaine pour faire part de la suite des mesures sanitaires en vigueur est ainsi, devenue une habitude. Après avoir décrété un déconfinement progressif lors de son dernier discours, le 19 avril, d’aucuns trépignent d’impatience sur ce que le Chef de l’état annoncera demain soir, sauf changement. Une fois de plus les paramètres sanitaires d’une part, et socio-économiques d’autre part, détermineront sa décision. La décision sur le maintien ou non de l’état d’urgence sanitaire qui sera prise en conseil des ministres en donnera une idée. Déconfinement de fait ? Avec le déconfinement progressif, les habitants des localités concernées ont pratiquement repris une vie normale. Cela n’a toutefois, pas permis d’amortir les problèmes économiques des ménages et des entreprises. Les transporteurs en commun grognent car le travail à temps partiel et la limitation du nombre de passagers ne seraient pas rentables. Des salariés du secteur privé sont envoyés en chômage partiel. Des syndicats haussent le ton. Même les églises reconnaissent être en difficulté financière. Sur le volet politique, le Parlement entre en session ordinaire mardi. Le maintien du confinement et des mesures de l’état d’urgence sanitaire amènera les deux Chambres à trouver une formule inédite afin de pouvoir travailler. Sur les ondes de la radio Antsiva, cette semaine, Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale a évoqué l’éventualité d’un « déconfinement de fait ». Dans ses arguments, la boss de la Chambre basse a évoqué le quotidien depuis le déconfinement progressif. La vulgarisation du Covid-Organics est aussi, soulevé par certains comme un argument en faveur du déconfinement. En face, le nombre de cas contacts augmente de jour en jour, pourtant. Ceci bien que le nombre de cas guéris connaît toujours une courbe ascendante. A Itaosy, un établissement scolaire a dû être fermé après qu’un de ses élèves ait été testé positif au coronavirus. Sur les émissions quotidiennes rapportant la situation de l’épidémie les médecins ne cessent de mettre l’accent sur la nécessité des gestes barrières. Ils martèlent la facilité avec laquelle le covid-19 se transmet. Une fois de plus, le président de la République aura pourtant, à trancher. Il sera difficile de trouver une juste mesure. L’état d’autant plus, doit faire à deux nouveaux fronts sanitaires. La Dengue dans le Nord-Ouest et le paludisme dans le Sud.
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