L’Astronomie, suite et fin


L’histoire de l’astronomie ne com­mence, en Occident, qu’avec Thalès et Pythagore. D’après les écrits, Thalès enseigna la sphéricité de la terre, l’obliquité de l’écliptique, et expliqua les causes des éclipses vers 600 ans avant J.C. Pythagore quant à lui a démontré la rotation de la terre sur son axe, et sa révolution annuelle autour du soleil, qu’il plaçait au centre du monde. Cette période de découverte finit un siècle après avec Pythéas qui observa la longueur du méridien du gnomon au solstice d’été. A dater de la fondation de l’école d’Alexandrie, l’astronomie prit une forme plus rigoureuse : les observations se firent alors à l’aide d’instruments ingénieux, propres à mesurer les angles, et les calculs s’exécutèrent à l’aide des méthodes trigonométriques. Hipparque (160 ans avant J.C.) inventa l’astrolabe, détermina la durée de l’année tropique, forma les premières tables du soleil, fixa la durée des révolutions de la lune relativement aux étoiles et à la terre, et découvrit la précession des équinoxes. Un proverbe Africain dit : « Entouré d'un univers de choses tangibles et visibles : les animaux, les végétaux, les astres, l'homme, de tout temps, perçoit qu'au plus profond de ces êtres et de ces choses réside quelque chose de puissant qu'il ne peut décrire, et qui les anime. » Ainsi l’homme n’est pas séparé de la Nature car il vit dedans, le monde agit sur lui et il agit sur le monde. Le voyage dans l’astronomie nous enseigne au moins cinq leçons. Premièrement, de tout temps, l’Homme a toujours voulu comprendre et aller dans ces astres qui le bercent. Il a ainsi inventé des outils, des théorèmes, des formules pour les mesurer, comprendre leurs mouvements, leurs compositions, leurs histoires et leurs devenirs. L’astrologie a permis ainsi à l’homme et à l’humanité de faire des efforts suprêmes pour arriver à relier la terre au ciel. Deuxièmement, des hommes sont morts ou ont dû renoncer à leurs convictions acquises du raisonnement et de l’observation quant à la place centrale de la Terre dans l’Univers. Cela nous amène à réfléchir sur l’effort que doit faire chacun de nous pour garder nos bonnes convictions et les valeurs justes qui nous animent. Troisièmement, si aujourd’hui, nous apprécions mieux, qu’il y a 2000 ans, la notion d’univers, l’astronomie nous rappelle sans cesses que tout n’est qu’un. Quatrièmement, l’homme n’est qu’un atome dans un grain de sable appelé terre. Un grain perdu dans l’immensité de l’univers. Je suis un atome parmi 23 millions de Malagasy, 7 milliards d’êtres humains, sur une planète terre parmi au moins 13 autres du système solaire. Un système solaire qui n’est qu’un point parmi 150 à 200 milliards d'étoiles de la Voie lactée. La voie lactée n’étant qu’une galaxie parmi 100 à 200 milliards d’autres galaxies dans l'univers connu. Dernière leçon. Celui ou celle que nous nommons si bien le Dieu, celui qui a donc créer tout cela nous enseigne à relativiser les choses, relativiser que nous ne sommes finalement pas plus qu’un atome dans son œuvre incommensurable.
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