Mouvement syndical - Les paramédicaux persistent et signent


Les paramédicaux cherchent tous les moyens pour aboutir à leurs revendications. Ils ont l’appui de la Solidarité syndicale de Madagascar. Les paramédicaux donnent du fil à retordre à leur ministère de tutelle. Ils n’abandonnent pas, malgré « les intimidations » qui les ont contraints d’annuler, samedi, leur regroupement au centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), durant lequel ils ont prévu de rapporter les rencontres de leurs représentants avec le ministre de la Santé publique, le professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao, sur leurs revendications. Ils organisent des rencontres ici et là pour déterminer la suite de leurs requêtes. « Nous poursuivons nos revendications, jusqu’à ce que nous obtenions des résultats », indique le président national du syndicat des Infirmiers et des sages-femmes, Jerisoa Ralibera, hier. Leurs requêtes risqueraient d’aboutir à une grève des infirmiers et des sages femmes, si l’État ne leur accorde pas de considération. Ces professionnels de santé revendiquent le paiement de leurs indemnités de réquisition, pendant la première épidémie de coronavirus, depuis le mois de mars jusqu’au mois de novembre. Ils réclament, par ailleurs, le recrutement de dix mille infirmiers et sages-femmes, dont la plupart ont travaillé, bénévolement, lors de cette épidémie, face au manque de professionnels de santé dans les centres de santé. Considération Leur ministre aurait indiqué que les réponses à leurs revendications sont en cours d’étude. « Nous ne cherchons pas à être, totalement, satisfaits. Nous cherchons juste à être considérés », précise le président national du syndicat des Infirmiers et des sages femmes. La lutte contre le coronavirus sera difficile, si les infirmiers et les sages-femmes décident d’entrer en grève, ces derniers étant les piliers de cette lutte. Ces agents de santé sont pourtant démotivés. Selon eux, ils ont risqué leur vie et celle de leurs proches, durant cette période pandémique, afin de sauver la vie des personnes atteintes du coronavirus… Ils ont enduré le manque d’équipement de protection individuelle, pourtant ils sont les derniers à être reconnus à leur juste valeur. L’événement qui s’est produit, samedi, à savoir, le blocage du regroupement de ces syndicalistes et l’arrestation de leur président, a envenimé la situation. La Solidarité syndicale de Madagascar (SSM) a fait une déclaration pour soutenir les paramédicaux. « Les meneurs syndicaux ne doivent pas être soumis à des intimidations. Ils ont le droit de faire ces requêtes et l’État devrait les protéger. Malheureusement, chez nous, une revendication est considérée comme une rébellion », indique Clément Jaona, président de la SSM.
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