SANTÉ PUBLIQUE - Le paludisme régresse


La lutte contre la propagation du paludisme est en bonne voie. Les incidences ont diminué, cette année. En forte régression. Le nombre de nouveaux cas de paludisme et de décès liés à cette maladie, a chuté, en 2022, selon le ministère de la Santé publique. Le taux d’incidence a été de près de 80 pour mille, en 2021, et de près de 45 pour mille, en fin octobre 2022. Soit, deux cent trente mille cas enregistrés en 2021 et cent trente mille cas détectés, en fin octobre 2022. Concernant la mortalité, près de cinq cents décès hospitaliers sont notifiés en 2021, ce chiffre a diminué de moitié, en fin octobre 2022. « Nous avons obtenu un résultat du double au simple, grâce à la campagne intensive de distri­bution de moustiquaire à impré­gnation durable (MID) et de la Campagne d’aspersion intra-domiciliaire (CAID). Nous commençons à récolter les fruits de nos stratégies, surtout dans les foyers du paludisme », indique une source auprès du ministère de la Santé publique. Un médecin spécialiste des mala­dies infectieuses a d’autres hypothèses. « Certes, les activités de prévention menées par le ministère de la Santé publique ont réussi. Mais il est, également, probable que cette baisse est liée à l’épidémie de coronavirus. La consommation d’artémésia, recommandé pour le traitement du coronavirus, coupe la chaîne de transmission du paludisme », indique cette source. Baisse importante Cette baisse importante des cas est observée dans les districts sanitaires de Matsiatra Ambony et du Sud-Ouest. « Nous avons connu une forte mortalité, en 2016, en 2017, ce qui n’est plus le cas, actuellement. Nous avons demandé l’aspersion intra-domiciliaire, mais nous n’en avons pas bénéficié. Selon les explications, la propagation de la maladie est déjà maîtrisée dans notre district », indique le député d’Ikalamavony, Raharimampionona. Au Sud-Est, par contre, la lutte contre le paludisme est très loin d’être gagnée. Une hausse des cas serait même observée, dans certaines localités de la région d’Atsimo Atsinanana. « Le moustiquaire n’est pas utilisé à bon escient dans ces zones », indique une source. Cette guerre contre le paludisme n’est pas encore gagnée. Une nouvelle hausse des cas est à craindre, aux mois de janvier, février, mars, en cas de négligence, selon nos sources.
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